Comment les citoyens de Conakry perçoivent la rentrée scolaire ?

Alpha Oumar Diallo, journaliste, Aminata.comLe gouvernement guinéen a annoncé la rentrée des classes pour le lundi 19 janvier prochain. Si certains citoyens de conakry s’en réjouissent, par contre d’autres pensent que ceci pourrait mettre en jeu la santé des enfants et de leurs familles ; et, en suite, disent au micro de Guineematin.com ne pas être prêts à laisser leurs enfants se rendre à l’école.  

Abas DiabatéAbas Diabaté, président des ONG pour le suivisme : « Je comprends le gouvernement de toutes ses contraintes liées à la non ouverture des classes. Mais, je pense que ça devrai être décalé encore de quelques jours, pour permettre la consolidation des résultats acquis dans la lutte contre la maladie. Car le milieux scolaire est un milieu sensible et englobe à peu près toute la nation. Parce qu’il n’y a pas une famille qui n’a pas au moins un élève. Donc, cette épidémie sévit dans ces milieux, c’est très dangereux et pourrait mettre en cause tous les efforts fournis pour la lutte contre Ebola. Que Dieu  nous engarde. Nous reconnaissons les efforts fournis par le gouvernement, c’est pourquoi nous plaidons à ce que l’Etat décale de quelques semaines. Moi, mes enfants n’iront pas à l’école.

Sira Bhoye SowSira Bhoye Sow, ménagère : « Moi, je pense que si le gouvernement dit que l’école va ouvrir ces portes le lundi, nous ne pouvons rien sauf les suivre pour que les enfants étudient. Pour ce qui est des risques, ça c’est Dieu Seul qui peut veiller sur nous et nos enfants. J’ai aussi peur que mes enfants s’associent à d’autres qui sont malades, mais on n’a pas le choix, il faut croire en Dieu. Le lundi mes enfants n’irons pas à l’école, parce que je n’avais rien prévu. Ils n’ont pas eu la fourniture scolaire. »

Abdoulaye CisséAbdoulaye Cissé, service de sécurité : « En ce qui concerne la l’ouverture des classe, compte tenu de la situation sanitaire actuelle de la Guinée, je pense que l’ouverture devrait attendre un peu. Ebola n’est toujours pas parti et avec les enfants ce n’est pas du tout facile. Les enfants ne pourront pas respecter les mesures d’hygiène sanitaire, ils ne peuvent rien contrôler. En plus, on est presqu’au mois de février, ça pourrait aussi jouer. Mes petits frères n’iront pas à l’école le lundi. Parce que la conjoncture est dure et le cas d’Ebola. Je demande au gouvernement de faire une année blanche cette fois. Parce qu’avant tout c’est la santé des citoyens. »

Alpha Oumar Diallo, journaliste, Aminata.comDiallo Alpha Oumar, Journaliste : « Je pense que c’est une bonne chose qu’après des mois de retard que l’école guinéenne ouvre ses portes. Même s’il y a l’épidémie, mais si les dispositions sont mises en place et sont respectées, on pourrait éviter la propagation du virus. Evidement, il y a toujours des risques quand il y a une mobilisation de masse ; mais si les dispositions mis en place sont respectées, je pense que cela pourrait atténuer un peu la propagation de la maladie. »

Hafssatou LamaranaHafsatou Lamarana, ménagère : « Je pense que c’est très compliqué parce qu’ils ont dit que la maladie est partie. Mais, nous on ne sait pas si c’est vrai ou faux. Donc, s’il se trouve que ce n’est pas le cas, on ne pourra pas laisser nos enfants sortir. Le lundi, je vais voir, si mon mari accepte les enfants vont aller à l’école, au cas échéant ils vont rester. Donc, je demande au gouvernement s’ils ont une solution, ils n’ont qu’à nous aidés d’abord à ce que la maladie sorte de la Guinée. »

Lamine TraoréLamine Traoré, citoyen : « Je suis très ravis de l’annonce faite par le gouvernement pour l’ouverture des classes. Mais, je préfère la prudence, que nous attendons zéro cas pour ouvrir l’école car la vie de notre nation en dépend. Il ya un grand risque et surtout dans les zones reculées. Je demande au gouvernement de patienter jusqu’à la fin de l’épidémie. »

Propos recueillit par Fatoumata Keïta pour Guineematin.com

Tel : (+224) 654 47 99 71

 

 

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