L’hôpital Colonial Ignace-Deen se porte mal. Là, nous ne parlons pas de sa tenue, notamment l’hygiène à l’intérieur qui laisse à désirer ! Nous parlons des conditions d’accès au ce grand centre hospitalier de la Guinée.
De 8 heures à 14 heures, les visiteurs sont l’objet d’un grand rendement financier pour les gestionnaires de cette structure sanitaire, a constaté sur place Guineematin.com
De 11 heures 35 jusqu’à midi 45, nous étions devant l’entrée du CHU d’Ignace Deen, l’accès à l’intérieur de la cour est conditionné par le payement d’une rançon. Cet acte est exigé et est valable pour les nouveaux patients comme pour les visiteurs.
Arrivée sur les lieux comme tout visiteur, de l’autre coté de la route, à la seconde partie de l’hôpital, un monsieur est posté juste à la petite entrée gauche. Il demande à chaque passant une somme de 15 mille francs guinéens pour le prix d’un ticket qu’il appelle « le ticket de visite ». Pour les personnes désirant rendre visite aux malades, il est aussi de même.
« Actuellement, n’y a pas d’accès pour les visiteurs, c’est l’heure des contrôle. Mais, si vous voulez entrer, il vous faut acheter le reçu de visite à 15 mille. Comme ça, si vous entrez, vous pouvez continuer votre chemin. Et, pendant un mois, vous pouvez venir rendre visite à votre malade. Sinon, vous attendez jusqu’à 14 heures », nous a prévenu le garde.
Selon nos constats, des nouveaux patients arrivaient chaque instant ; d’autres, les larmes aux yeux, avec des douleurs intenses, sont obligés de payer le prix du reçu avant d’avoir accès à l’intérieur de l’hôpital.
Il faut rappeler que plusieurs personnes n’étant pas en mesure de d’acheter un ticket, étaient assises sous l’ombre pour attendre jusqu’à 14 heures pour pouvoir rendre visite à leurs parents, amis ou connaissances. Ainsi va l’hôpital Ignace Deen…
Fatoumata Keïta Pour Guineematin.com
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