Ebola, une preuve de l’existence de Dieu, selon l’imam de Companyah (le coin du musulman )

Abdoul Hamid Bldé, Imam de Companya à LabéDans son sermon de ce vendredi 23 janvier 2015, l’Imam de la mosquée de Companyah, dans la commune urbaine de Labé, donne une signification religieuse à la maladie hémorragique à virus Ebola qui a fait beaucoup de décès en Guinée, a appris le correspondant de Guineematin.com du chef religieux en personne, Thierno Abdoul Hamid BALDE.

Dans la première partie de son sermon, l’Imam de Companyah condamne énergiquement ceux qui nient l’existence d’Ebola: « Au nom de Dieu qui a fait de la mort la fin de toute vie. Dieu a fait que l’âme n’ose pas la mort. A chaque fois, Il nous teste pour nous prouver que son existence est réelle. Cette fois-ci, Il nous teste par le virus Ebola. Sébé alayé. Nous sommes tous paniqués. Quant à moi, je suis persuadé de l’existence de cette maladie. Je condamne avec la dernière énergie ceux qui nient son existence. Je supporte et encourage ceux qui sont convaincus de son existence et l’évitent. Mais, ce qui est étonnant c’est le fait de craindre Ebola plus que ce que nous craignons Dieu qui a amené cette maladie. L’âme est négligeant! Tout ce que l’âme craint c’est à cause de la mort, qu’il s’agisse de la faim ou la maladie ou autres choses. Une âme croyante a peur du jugement dernier qui justifie l’existence de la mort. C’est la mort qui met fin à la vie.»

Thierno Abdoul Hamid fait remarquer que tout le monde est paniqué, chacun isole son malade et évite les corps de ceux qui sont décédés de cette maladie : « qui dit mort, dit audit, jugement dernier.»

Il est de notre devoir d’éviter la maladie « mais craignons de vexer Dieu pour qu’Il nous épargne de ses châtiments avant et après la mort.»

Il semble que le thermo-flash qu’on utilise actuellement pour contrôler la température corporelle de l’être humain symbolise la balance de l’au-delà. «Les pandémies vécues nous ont prouvé que nous devons éviter les maladies sans pour autant les craindre. Mais on remarque souvent que quand on demande à Dieu d’épargner un DIALLO de la maladie hémorragique à virus Ebola, son âmeen est plus haut et bien dit que si tu demandais au Tout Puissant Allah de lui accorder le paradis. Cela prouve à suffisance que nous ne pouvons pas demeurer éternellement dans ce bas monde.»

Selon notre imam, les cas du paludisme, du cancer et de la grippe aviaire qui ont secoué le monde lors de leurs apparitions montrent que tout est temporaire : « un jour, je me suis rendu d’urgence à Bamako pour rencontrer un médecin réputé dans le traitement de l’ulcère. Mais, j’ai été surpris d’apprendre à mon arrivé à Bamako que mon médecin est décédé d’ulcère. J’ai compris alors qu’on ne doit recourir qu’à Dieu. Il est le seul à nous rappeler à Lui quand Il le voudra. Le destin est inévitable. L’imam, le médecin, le pharmacien et le Général de corps d’armée, tous meurent à un moment, un lieu et par une cause bien déterminés. Et puisque le monde est ainsi fait, pourquoi cherchons-nous à voir ce que nous n’obtiendront jamais. Faisons plutôt une compétition pour avoir le repos éternel après la mort. Ce repos en paix après la mort est à notre porté si nous voulons avoir une place de choix au paradis. Car, Dieu égare tout humain qui aime être égaré du droit chemin. Si nous voulons aussi nous n’aurons pas ce repos dans l’au-delà par les mauvais actes que nous posons dans ce bas monde.»

Thierno Abdoul Hamid Baldé explique que c’est Dieu qui a instauré la démocratie : « tu choisi ta religion et ton logement après la mort. Celui qui fait du bien l’a fait pour son âme ; celui qui fait du mal aussi va récolter ce qu’il a semé. Dieu, Lui, ne fait pas du tort à ses serviteurs. Celui qui suit correctement sa religion sans mélanger les mauvais comportements des bons comportements a les clefs du paradis dans ses mains ; mais celui qui mélange tout ou ne pose que des mauvais actes trouvera Dieu sur son chemin.»

A la fin de cette première partie de son sermon, l’imam de Companyah a imploré Dieu de nous aidé à le craindre de manière à éviter de nous confier à un mortel.

Bob : Première_partie_sermon_vendredi_audio_Ebola

Dans la deuxième partie de ce sermon, le Khalif de Companyah rappelle que la mort va toujours surprendre et invite alors de frapper à la porte de Dieu très tôt : « évitons de vexer Dieu. Traitons directement avec Dieu sans intermédiaires. Demandez aux intermédiaires de vous apprendre les formules appropriées pour demander clémence à Dieu. Ne leur confiez pas cette mission de prières à une personne qui cherche comme vous à avoir une bonne relation avec Dieu. Qu’est-ce qui nous empêcherait de traiter directement avec Dieu alors que nous ne savons pas quand, où et comment allons nous mourir ? Mais, il nous est possible de savoir ce que Dieu nous réserve. Pour le savoir, nous devons juste jeter un regard sur notre passer et fixer notre présent. Ce qui fait que chaque chose a son rétroviseur…. »

Bob : Deuxième_partie_sermon_vendredi_audio_Ebola

Dans cette troisième partie du sermon de l’imam de Companyah, il est question de ne pas oublier qu’un jour un cortège nous accompagnera en vitesse dans un hôtel. Tombe dans laquelle personne du voisinage ne viendra nous porter secours. C’est pourquoi, il conseille vivement de ne pas se laisser tromper par la vie qui est un combat que l’être humain a toujours perdu.

Bob : Troisième_partie_sermon_vendredi_audio_Ebola     

Réalisé à Labé par Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Téléphone : (00224) 660 11 35 15  

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