Trafic de visas d’Angola : « 27 guinéens interpellés à l’aéroport de Conakry », confirme le ministre Fall

Aéroport de
La salle d’enregistrement de l’aéroport de Conakry 

« On m’a parlé de 27 personnes qui ont été interpellées et qui devaient être déférées aujourd’hui au tribunal de Mafanco… », a notamment dit François Louncény Fall, ministre guinéen des Affaires étrangères, que Guineematin.com a eu au téléphone ce vendredi 23 janvier 2015, peu après 8 heures.

Selon les premières informations confiées à Guineematin.com, c’est une filière qui s’étendrait de Conakry à Luanda, en passant par Johannesburg, où des fonctionnaires notamment de la police pourraient être impliqués, de l’émission des passeports à la sortie du voyageur de l’aéroport. C’est ce qu’un nouveau dispositif de la sécurité de l’aéroport de Conakry aurait découvert.

Les premières personnes interpellées, qui sont des voyageurs et qui attendraient probablement d’être déférées pour être auditionnées à tribunal de Mafanco, ne sont en réalité que des victimes qui auront payé beaucoup plus cher un service (le visa), nous dit-on. Un tel trafic fait payer jusqu’à six mille dollars américains (6 000 USD) un visa qui coûte aux alentours de deux cent dollars (200 USD)…

Malheureusement, le ministre guinéen des Affaires étrangère, François Louncény Fall que Guineematin.com a joint au téléphone ce matin était en voyage et ne pouvait donc pas trop s’étendre sur la question, notamment les tentacules de ce réseau. « Je suis en déplacement. Mais, effectivement, hier, quand j’étais à l’aéroport, on m’a parlé du démantèlement d’un réseau de trafiquants des visas d’Angola », a dit le ministre, avant d’ajouter : « On m’a parlé de 27 personnes qui ont été interpellées et qui devaient être déférées aujourd’hui au tribunal de Mafanco… ».

Plusieurs compatriotes et d’autres ressortissants étrangers sont interpellés en Angola pour séjour illégal. Certains sont retenus au centre de détention de Trinta, tandisqu’un groupe a déjà été rapatrié. Les Guinéens d’Angola se sont souvent sentis « abandonnés » par les autorités guinéennes qui n’interviennent pas à leur faveur dans les moments difficiles comme les interpellations et détentions abusives…

A suivre !

Nouhou Baldé

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