Abdou Rahman Barry, un banquier guinéen au cœur du développement de la Guinée-Équatoriale

Abdou Rahman Barry, Banquier, Guinée Equatoriale Portrait : Originaire de Dalaba, en Moyenne-Guinée, Abdou Rahman Barry est diplômé de l’Institut polytechnique Gamal Abdel Nasser de Conakry (IPGANC), la meilleure université sous la première République. Brillant étudiant en économie et finances, il est recruté dès sa sortie en qualité de secrétaire général chargé des finances de la Commune de Conakry 1. Sa carrière financière ne fait que commencer. Elle sera fulgurante.

Après la prise du pouvoir par le Comité militaire de redressement national (CMRN), le 3 avril 1984, il s’envole pour les États-Unis pour performer ses connaissances. Il décrochera un Master Degree en économie à l’Université de Illinois à Urbana-Champaign, dans la banlieue de Chicago, l’une des meilleures universités de l’oncle Sam.

Frais émoulu de ce vivier de plusieurs sénateurs et prix Nobel américains, Abdou Rahman Barry est embauché dans la célèbre banque Riggs Bank de Washington DC qui a 170 ans d’histoire aux USA. En 12 ans, il y gravit rapidement tous les échelons et devient un technocrate chevronné de la diaspora guinéenne aux USA. À Riggs Bank, il s’occupe notamment de la division Afrique-Caraïbes et finit par devenir vice-président de la prestigieuse banque. Et, tout naturellement, son carnet d’adresses s’enrichit avec son CV. Il entre dans la cour des grands de ce monde.

Abdou Rahman Barry totalise aujourd’hui une vingtaine d’années d’expérience dans les hautes sphères des finances, y compris au plan international. Manager en banque de haut vol, il a été agréé par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) pour diriger, en qualité de directeur général adjoint, la banque panafricaine BGFIBANK en Guinée-Équatoriale.

Il a été intimement associé à la conception et à l’élaboration de tous les projets de ce pays africain émergent grâce à son boom pétrolier, et notamment ceux du somptueux quartier de Sipopo, à Malabo, et des villes huppées de Bata et de Mogomo qui font la fierté du président Obiang N’Guéma et de tous les Équato-guinéens.

Rahman Barry a 3 enfants avec son épouse Dr. Safiatou Bah-Barry. Leur fils aîné, Bademba, est un avocat spécialisé en immigration. Il est membre d’un cabinet installé sur la K-Street de Washington, à quelques encablures de la Maison Blanche et est familier de figures éminentes du congrès américain.

Abdou Rahman Barry parle et écrit couramment le français, l’anglais et l’espagnol.

Pour information, Riggs Bank, communément appelée « la banque des présidents » parce que beaucoup de présidents ont été clients de la banque qui avait des bureaux en face de la Maison blanche sur Pennsylvanie avenue, est une référence dans le monde des banques, pour avoir participé à l’achat de l’Alaska en 1867, vendu aux États-Unis par la Russie tsariste pour 7,2 millions de dollars, sur un coup de folie, comme on avait dit par la suite. La possession de ce vaste et riche territoire rapporta, en effet, cent fois plus aux États-Unis pendant les seules 50 premières années. Centre de commerce international, on commercialisait dans l’Alaska des étoffes chinoises, du thé et même de la glace bon marché dont l’Amérique avait besoin avant l’invention des réfrigérateurs. On y construisait des navires et des usines, y produisait du charbon et y comptait de nombreux gisements d’or. Grâce à ce territoire acquis inopinément à prix d’argent, les États-Unis ont pu se retrouver nez à nez avec le pays vendeur qui ne deviendra rien d’autre que son grand rival militaire, à travers d’abord la Russie tsariste du début du XXe siècle, ensuite de l’Union soviétique après la seconde Guerre mondiale et enfin de la Fédération de Russie après la chute du Mur de Berlin en 1989.

En effet, l’État de l’Alaska n’est séparé de l’immense territoire russe (un sous-continent) que par le seul détroit de Béring, ses nombreux caps occidentaux et les îles aléoutiennes abritent des installations militaires stratégiques qui mettent d’importantes villes russes à courte portée de la puissance de feu américaine.

Ainsi, comme on le voit, ce technocrate guinéen a brigué toutes les étapes dans son domaine (Banques et finances). Aujourd’hui, c’est une icône pour non seulement son propre pays (la République de Guinée) et aussi pour la Guinée-Equatoriale où il fait actuellement parler de lui.

Ibrahima Diallo

Directeur de la Radio Liberté FM, de retour de Malabo, Guinée Equatoriale pour Guineematin.com

 

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