Manifestation anti Ebola : « Il y a eu beaucoup de violences ici… On a arrêté des gens », annonce le Préfet de Faranah

Ebola en Guinée, contrôle, défaillance, aéroport, frontière, Après les villes de Dabola et Kindia hier, la rumeur sur une pulvérisation des écoles a gagné hier matin, vendredi, la ville de Faranah, en Haute Guinée. Les élèves se sont révoltés, ont quitté les salles de classe pour s’attaquer aux installations du centre de transit Ebola dans la ville.

Après plusieurs tentatives pour échanger avec les autorités locales sur cette actualité, Guineematin.com a finalement pu avoir au téléphone le Préfet de Faranah, Madame Marie Kennete Guilavogui. Selon la première citoyenne de la préfecture, il y a eu une personne blessée, un véhicule de MSF calciné et des cas d’arrestations.

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, le décryptage des propos de Madame Marie Kennete Guilavoqui, préfet de Faranah :

Tout comme dans les autres préfectures, il y a eu des rumeurs ici aussi qui ont entrainé un soulèvement des élèves dans les classes. Les parents ont commencé à appeler les enfants dans les écoles. On ne connait vraiment pas la source des ces rumeurs. Mais, moi, je dis que ce sont des ennemis de ce pays. Ces genres de rumeurs c’est vraiment comme un crime. Les gens qui créent des rumeurs de ce genre ne connaissent pas qui sera victime. Donc, il y a toujours des enfants qui ne peuvent pas courir, des enfants qui sont parfois confiés et qui ne peuvent pas avoir de secours comme les autres. Il y a beaucoup de difficultés. Chez nous, il y a eu beaucoup de violences parce qu’on avait une expert de MSF qui était là, ils ont incendiés son véhicule.

Les rumeurs sont faites pour détruire, ils ont cassé le centre de transit d’Ebola. Evidemment, c’était fait en bâches bleues, ils ont ramassés tout. Mais, ce qui était plus grave, ils ont incendié le véhicule qui était garé là-bas, une Land Cruiser. À ma connaissance, il y a eu un blessé, le jeune qui a tenté de sauver la vie des expatriés des médecins sans frontières. Il a pris une pierre et on l’a amené à l’hôpital.
C’était un désordre total mais la ville est revenue à la normale, comme si de rien n’était. C’est dommage. Nous, on a arrêté des gens parce que dans des mouvements comme ça, les gens ne sont pas dans les chambres. Ce sont des gens qui sont avec des cailloux qu’on pourchasse. Il y avait une sécurité qui est très équipée, on les a pris.

Propos recueillis au téléphone de Guineematin.com par Mamadou Alpha Baldé
Tél : (00224) 622 68 00 41

 

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