Le coin du musulman : Comment accueillir la mort et se méfier du jugement dernier

L'Imam de CompanyahDans son sermon de ce vendredi 20 février 2015, l’Imam de la mosquée de Companyah, dans la commune urbaine de Labé, rassure que la mort est incontournable et invite chacun et tous a bien préparer le jugement dernier, a appris le correspondant de Guineematin.com du chef religieux en personne, Thierno Abdoul Hamid BALDE.

Dans la première partie de ce sermon, le guide spirituel rassure que la mort est un passage obliger : « Au nom de Dieu Le Clément, Le Miséricordieux, L’Unique qui domine. Cher coreligionnaire, jusqu’à quand tu enchéries ton ennemi (Satan), tu t’habitues à la gourmandise, à l’orgueil et à l’égoïsme ? Tu te laisses tromper par la vie, tu aimes encaisser de l’argent et tu oublies les ténèbres de la tombe, tu ne penses pas à ce qui est là-bas. C’est comme si la mort ne tue pas tout le monde ou si elle échoue quand elle veut tuer. Elle n’épargne ni Obama at the white house, ni John Kery at the pentagone, ni Michael Jean at the francophonie.Diawala. Après la mort quelle audit ! Tu suis ton plaisir qui égard, ta gourmandise qui humilie. Aucun être humain ne peut suivre ces deux voies sans dérouter ici-bas et regretter à l’au-delà. La vie est une saison pluvieuse où tu dois semer un régime hâtif, que tu récolteras très tôt avant d’être surpris par la mort. Combat ton âme ! C’est le pire de tes ennemis. C’est avec ce courage seulement que tu pourras préparer ta fin. La vie est trompeuse. Si elle est facile aujourd’hui pour l’homme, demain, elle balance. La mort n’avertit pas. Imagines la mort à tes yeux et prépares-toi pour l’accueillir, elle surprend. La vie est comme un rêve, et comme une pluie en saison sèche. On ne peut pas la porter confiance. L’homme heureux c’est celui qui prend l’exemple sur son prochain. »

L’imam a ensuite invité à prendre en charge l’éducation de la famille : « Éduques ta famille religieusement (islamiquement) pour qu’elle soit heureuse par cette éducation et que toi aussi tu sois épargné de châtiments par çà. Quand le voyage (la mort) arrive, il n’y a pas d’attente. Prépares alors ce que tu pourras supporter. Aucun ne t’aidera, retrousse les manches, méfies-toi de la profondeur du fleuve (le jugement). A la traversée plein d’hommes confiants désespéreront, plein d’hommes honorés seront fustigés. Une fois mort tu iras dans une concession d’aventure où tu n’as que ta provision (Ibalarayi fandalèdy) ; seul le bien fait arrangera les locataires des tombes. Si la mort qui surprend arrive, l’âme est arraché, les pleures retentissent, la porte mi-ouverte, les habits ôtés, les excréments nettoyés, la tenue de l’au-delà portée le marié(e) cadavre escorté, la vie est abandonnée, l’au-delà occupés, les deux gendarmes introduit dans la tombe, l’audit fini, le dossier comme oreiller, la paix attendue. C’est là que la promesse de Dieu sera reconnue. Cher (e) ami (e) effaces les péchés par le bien fait d’ici qu’il ne soit tard. N’enchéri pas la vie même si elle est aisée pour ne pas être reprocher comme quelqu’un qui joue avec le serpent qui crache du poison. La vie est comme une gazelle, courir pour l’attraper est impossible, ne perd pas ton temps.»

Cette première partie a été clôturée par cette invocation : « Dieu, fais de notre monde un havre de paix. »

Bob : Première_Partie_Sermon_V20_02_2015

Dans la deuxième partie de ce sermon, l’imam de Companyah a rappelé : « Louange à Dieu Le Tout Puissant, Le Chef du dernier jour. Cher ami, rappelles-toi qu’un jour tu seras arrêté devant ton Seigneur et que tes secrets seront dévoilés et que tu seras payé conséquemment. Ranges-toi avant qu’on ne verse la poussière sur toi, le jour du jugement dernier personne n’arrange l’autre. Personne ne sera débordé. C’est comme ici ce sont les intérêts qui lient les hommes. Remarquez seulement si un homme meurt. C’est en ce moment que les veuves grossissent, que les bâtiments sont transformés et embellis, que l’éducation des enfants est négligée, que les bonnes habitudes sont changées, que les bandits sont reçus, que les choses interdites sont autorisées, et on dit que le dérangeur est parti. Les goûts amers sont devenus doux et de son vivant elles avaient déjà gâchés entre lui et ses enfants, surtout s’ils ont réussi. Rêver le papa est interdit en famille pour ne pas qu’il nous envoie là où il est parti. Dès l’annonce de sa mort, les femmes ne se demandent que s’il a construit. Si ses biens sont illégalement trouvés c’est son affaire. Elles font semblant d’être soucieuses, c’est faux. Une personne soucieuse ne grossit pas comme elles. La veuve oublie que c’est ce défunt qui l’avait choisi parmi tant d’autres. C’est de l’amour sincère parce qu’une fille sans mari est comme un jardin sans clôture. Au même moment tu es dans un audit méticuleux dans ta tombe où on te demande comment l’obtenu est obtenu et par quoi tu as élevé ta famille, aucun argument n’est accepté et aucun regret n’arrange. Et toi homme inconscient, tu as oublié le passé quand on épouse meurt, le même jour ton regard est fixé sur les femmes qui pleurent en recherchant une autre épouse. Tu n’as pas pitié d’elle et tu ne prends pas soins de ses enfants, ta belle famille n’existe plus pour toi. Que tu es ingrat ! I yefisi riwalilèdy. Tu oublies tout le bien qu’elle a fait pour toi et pourtant tu sais qu’un homme sans femme est comme une sauce sans sel. Je te rappelle qu’on ne rentre pas dans le Paradis  après avoir violé les droits de sa femme. Cher (e) s frères et sœurs comme dans cette vie il n’y a presque pas un vrai amour et que presque tout est sanctionné par une déception et que tout ce que tu plantes te profiteras. L’être humain quant à lui tu le plantes, il t’arrache, tu l’aimes il te déteste. N’oublies pas de préparer ta fin et saches que tu es au crépuscule de ta vie et que tu n’as fait que vexer ton seigneur. Ranges-toi vite. »

La seconde partie de ce sermon a été clôturée par cette autre invocation : « Dieu, je t’en supplie boute Ebola de la planète terrestre. Fais du Paradis notre demeure. »

Bob : Deuxième_Partie_Sermon_V20_02_2015

Réalisé à Labé par Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Téléphone : (00224) 660 11 35 15 ou 622 269 551

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