Football : une CAN finie, une CAN commence !

La CAF va désigner un successeur au Maroc, CAN 2015,  Amadou Diouldé Diallo- C’est peut être la première fois que les CAN senior, cadet et junior se jouent à la chaîne avec des fortunes diverses et des pays différents. Remplaçante du Maroc au pied levé, la Guinée Equatoriale, a consacré les Éléphants de Côte d’Ivoire pour la deuxième fois après Dakar en 92. Le syli national sera éliminé en quarts de finale par les blacks stars du Ghana sur le score humiliant de 3 buts à 0. Une semaine plus tard, soit le 15 février, le Niger accueille la CAN des cadets. Le syli y est également présent. Il domine la Zambie partage les points avec le Nigéria et s’incline devant le pays organisateur. Ce qui ne l’empêchera pas de valider son ticket pour les 1/2 des finales. Là, les dieux du foot vont couper la poire en deux.

Souvenez-vous qu’à Malabo, le tirage au sort entre la Guinée et le Mali avait été favorable à la première. Alors pour faire le juste partage d’oxygène entre les deux poumons d’un même cœur, c’est le Mali qui gagne la partie 2 à 1 et se qualifie pour la finale qu’il va finalement remporter aux dépens de l’Afrique du Sud. Le syli cadet va se contenter d’une 3ème place après sa victoire contre le Nigéria 3 à 1. Les 4 équipes sont qualifiées pour la coupe du monde de la catégorie en septembre prochain au Chili.

Revenons un peu sur la participation de nos cadets pour dire que la fédération de football a fait un mauvais choix des entraineurs. Sans vouloir remettre en cause le travail effectué par Hamidou Camara et Zakino Baldé, je pense que de tels bourgeons ont besoin d’un coach d’un certain âge et d’une certaine expérience. Car, c’est très sensible à ce niveau là. Un joueur entraîneur au palmarès élogieux comme le ballon d’or Souleymane Chérif aurait été le meilleur choix possible. Cela est d’autant évident que le patrimoine doré de notre football avait offert une 4ème place mondiale à notre pays en 1985 en Chine avec des jeunes qui constitueront par la suite l’ossature du syli junior puis sénior: Morlaye Soumah Collovati, AKB, Abdoul Salam Sow, Mohamed Sylla Socratès pour ne citer que cela. On me rétorquera certainement qu’on ne peut pas continuer à nous nourrir de plats réchauffés, mais en vérité Souleymane Chérif continue à vivre sa passion, celle d’entraîner les jeunes. A preuve, il a volontairement quitté ses fonctions de directeur technique national pour s’occuper des jeunes footballeurs du centre de formation Antonio Souaré, sise à Dubréka.

On ne peut pas laisser l’éducation et la formation de l’enfant au grand frère quand le père est en vie. Alors, il serait  bon que la fédération revoie sa copie en sollicitant les services de Souleymane Chérif et en dotant les cadets d’un préparateur psychologique. Car à cet âge, la fragilité mentale peut empêcher la pétillance du talent et du génie. La coupe du monde au Chili doit être préparée dans tous les domaines pour ne pas qu’elle soit une simple promenade de santé.

Niamey avait reçu la flamme de Malabo, il va la passer à Dakar pour la CAN junior à compter de ce dimanche. Malheureusement, le syli qui avait été éliminé par la Sierra Léone ne sera pas présent au pays de la Terranga. Mais, on s’attend à des joutes impitoyables et à une effervescence populaire dans la mesure où le Sénégal est une place prestigieuse et forte du football africain.

Du foot sans répit et de qualité depuis le 22 janvier à Malabo, La CAF honore ainsi tous ses engagements à date et donne la preuve de son efficacité dans la gestion du football, cette religion des temps modernes, puissante magie de mobilisation des peuples et de rapprochement des hommes.

Nul doute qu’en prenant les rennes de la CAF en 1988 à Casablanca, succédant ainsi au grand baobab, l’éthiopien Idneykatchew Ilo Tesséma, le jeune camerounais et 5e fils du Lamido de Garoua, Issa Hayatou ne s’attendait pas à avoir un bilan si élogieux. C’est tout à l’honneur de cet aristocrate peul respectueux des valeurs doctrinales du Pulaaku dont les fondements sont le Mugnal, le Hakilo et le Semtendé, autrement dit la patience, l’intelligence et la persévérance.

Amadou Diouldé Diallo à paris pour Guinéematin.com

 

 

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