Ville  morte à Conakry: Ils disent pourquoi ils n’ont pas obéit  à la consigne!

11132075_748696985227461_2086067410_nRester chez soit durant cette cette journée du 02 Avril 2015, c’est ce qu’avait demandé l’opposition républicaine. Certains citoyens ont pu respecter cet appel, contrairement à d’autres qui n’ont pas obéit à la consigne donnée par l’opposition. Ils disent être obligés de partir à la quête de la dépense,  a constaté Guineematin.com.

A Bambétto et à Hamdanlaye, certains  habitants n’ont pas pu observer la consigne donnée par l’opposition, faute de ressources économiques pour la plupart des cas. Ceux-ci ont vaqué à leurs activités habituelles pour subvenir à leurs besoins.  Mamadou Bah se retrouve dans cette situation et nous dit ses impressions :

 Je demande au peuple de Guinée de se donner la main parce que pour moi  cette ville morte ne résout pas le problème. Alors si ça continu comme ça nous on n’aura pas de quoi manger. Je suis vendeur de yaourt mon père est malade, je ne peux pas rester à la maison, il faut que je cherche la dépense pour mes parents. Je demande à l’opposition et au gouvernement de se comprendre. Sinon, nous qui sommes pauvres, nous allons souffrir.

Kadiatou Barry est étudiante, nous l’avons rencontré ce jeudi 2 Avril . Elle nous dit ignorer l’importance de cette ville morte.

Je n’ai pas pu respecter cette journée ville morte parce que j’avais des évaluations à l’école. Je constate que beaucoup d’autres personnes n’ont pas pu respecter. A l’université, j’avais appris qu’il y’aurait eu de la pagaille ici à Bambétto et à Cosa. Je ne suis pas contre l’opposition, mais je ne vois pas l’importance de cette ville morte ou encore des manifestations. Car ça perturbe les études,  les marchés et tout. Donc je demande aux deux cotés de se comprendre.

La situation etant plus où moins tendue sur l’axe Bambetto Hamdanlaye, les conducteurs de taxi-motos se trouvant à Taouyah et Hamdanlaye pharmacie, se sont tous transportés au carrefour Bambétto où il y’a suffisamment de passagers. L’axe était abandonné par les taxis ordinaires, par peur de violences. Alpha amadou Cissé, est conducteur de taxi-moto et accepte de nous parler:

La ville morte ne m’intéresse pas. Je ne suis pas marié mais je dois chercher la dépense pour ma famille. Je travail sur l’axe Taouyah Hamdanlaye pharmacie mais aujourd’hui je suis venu travailler à Bambéto parce que j’ai vu qu’il n’y a pas assez de véhicules et il y’a des passagers.

Sur cet axe, il y’a plus de peur que de mal pour le moment, mais inquiétudes des usagers demeurent encore.

 Reportage de Fatoumata Keïta Pour Guineematin.com

Tel : (+224) 654 47 99 71

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