Mariam Camara prête contre l’injustice : « Si Martine Condé a les pieds sur ce dossier… »

Mariam Camara, cinéaste«Si Martine Condé a les pieds sur ce dossier, il va falloir qu’elle les lève dessus. Je me dis que Martine Condé s’est battue pour le leadership féminin. C’est Martine en principe qui devrait être là pour m’aider. Parce qu’il n’y a que deux femmes à la HAC» dit Mariam CAMARA, vice- présidente la fédération nationale des cinéastes de Guinée (FENACIG).  C’était au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée ce vendredi 17 avril 2015 à Conakry, pour  faire un compte rendu sur  la procédure judiciaire engagée contre  Sékou Tidiane Camara, président suspendu de la FENACIG, suite à des accusations d’abus de confiance qui serait commis lors de la procédure de désignation d’un représentant de la dite fédération, devant faire partie des onze membres de  la Haute Autorité de la Communication (HAC).

« Conformément à la déclaration faite par les cinéastes le 12 mars 2015, nous avons déposé une plainte à la direction de la police judiciaire (DPJ). J’ai été entendue et le dossier a été transféré le 8 avril 2015 au tribunal de première instance (TPI), après avoir entendu Sékou Tidiane Camara, pour abus de confiance et délit de droit commun », affirme-t-elle, avant de revenir sur l’accusation contre Sékou Tidiane Camara qui aurait présenté ses propres dossiers à la place de ceux de Mariam CAMARA, qui avait été désignée par la fédération, à l’issue d’un vote.

Beaucoup pensent que dame Mariam Camara a été victime  des mains invisibles. Une certaine implication de Martine Condé, présidente de la Haute Autorité de la Communication , est souvent évoquée dans le milieu de la presse. «C’est une affaire personnelle. Martine est une sœur avec qui j’ai vécu des moments depuis Ouaga où j’ai passé le Baccalauréat. J’y suis restée pendant longtemps et j’ai appris le cinéma. Etant guinéenne, j’ai rencontré Martine et on a tissé de très bons rapports. C’est comme entre les dents et la langue, il arrive qu’il y ait de petits problèmes. Ce qui s’est passé est une affaire personnelle», déclare Mariam Camara, sans trop entrer sans les détails.

Toutefois, Mariam Camara estime que si Martine a les pieds sur ce dossier, il va falloir qu’elle les lève dessus. En tout cas, elle dit vouloir aller jusqu’au bout contre cette injustice.

A rappeler que c’est le 21 février 2015, que les cinéastes de Guinée se sont retrouvés au CCFG pour désigner leur représentant à la HAC. Et, à l’issue du vote, Madame Mariam Camara a été élue comme représentante des cinéastes de Guinée avec 11 voix sur 22 votants (avec une abstention).

Enfin, les trois (3) autres candidats ont eu successivement, six voix pour le deuxième, Alseyny Tounkoura ; deux voix pour l’ancien représentant des cinéastes au CNC, Kalifa Condé et également deux voix pour Sékou Tidjane Camara. Et, c’est ce dernier qui sera chargé (en tant que président) de déposer les dossiers de la représentante des cinéaste. Mais, au lieu des dossiers de Madame Mariam Camara, Sékou Tidjane Camara déposera ses propres dossiers et siège depuis à la HAC, malgré la protestation de l’ensemble des cinéastes qui l’ont déjà suspendu de leur fédération et ne cessent de dénoncer cette injustice…

Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tel : (+224) 628 71 71 56

 

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