Bilan et perspectives, l’essentiel de la rencontre de l’opposition ce samedi

Aboubacar Sylla A la sortie d’un conclave tenu cet après-midi du samedi 25 avril 2015 au siège de l’Union des Forces du Changement (UFC) à Cosa, l’opposition républicaine a annoncé qu’elle marchera dans les cinq (5) communes de la ville de Conakry, jeudi 30 avril 2015, après avoir fait le bilan de ses précédentes manifestations réprimées par endroit.

La rencontre a connu la présence de plusieurs de l’opposition guinéenne dont  entre autres, Aboubacar Sylla de l’Union des Forces du Changement (UFC), Dr Fodé Oussou Fofana et Aliou Condé tous de  l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Mohamed Tall de l’Union  des Forces Républicaines (UFR) , François Faya Bourouno du Partit de l’Espoir et du Développement National (P .E.D.N) et Ibrahima Sory Diallo du Bloc de l’Opposition Constructive (BOC).

L’opposition a commencé par faire le bilan des deux dernières journées de  manifestations  qu’elle avait organisées le lundi 20 et le jeudi 23 avril 2015 : « Nous avons fait le constat de la réussite totale de ces manifestations. Partout où les Guinéens n’ont pas pu jouir de leur droit constitutionnel de cortège, de marche, il y a eu une journée de ville morte », se félicite l’opposition.

Poursuivant, l’opposition déplore des cas de blésés par balles, un mort , et des interpellations lors de ces manifestations: « Nous avons hélas, enregistré encore un mort, plusieurs blessés par balles et des interpellations, au moins une centaine d’interpellation. Il y a eu plus de cinquante (50) blessés dont dix huit (18) sont dans un état grave. Parmi ces 18, il y a déjà 9 qui ont déjà subit ou qui doivent subir des interventions chirurgicales. Plus d’une vingtaine ont été blessés par balles. Nous sommes donc dans une situation catastrophique où les forces de l’ordre, en dépit des dénégations du gouvernement, usent des armes de guerre pour mener des opérations de maintien d’ordre », dit Aboubacar Sylla.

Sur la prochaine marche de protestation, Aboubacar Sylla précise : « Nous avons donc prévu d’organiser une autre marche pacifique dans les cinq (5) communes de Conakry, le jeudi 30 avril prochain. Cette marche pacifique sera suivie la semaine suivante d’une autre marche qui sera organisée cette fois-ci  à Conakry et à l’intérieur du pays, c’est-à-dire sur toute l’étendue du territoire national».

En attendant donc le jeudi pour matérialiser sa menace de manifester,  l’opposition  décide d’aller apporter son soutien à ses militants qui seront jugés le lundi prochain aux Tribunal de Première Instance de Dixinn et à  Mafanco : « Le lundi prochain, nous avons décidé d’aller soutenir nos manifestants qui ont été illégalement interpellés et qui sont jugés de façon expéditive dans des procès organisés à la hâte et sur injonction du pouvoir. Nous allons donc partir leur tenir compagnie pour les y apporter notre soutien total».

Parlant des conseillers communaux, Aboubacar Sylla ajoute : « Ceux qui disent qu’on aurait pu adresser des courriers au gouverneur où à d’autres fonctionnaires de l’Etat, je crois qu’ils doivent aller à la relecture de nos textes de lois.  Le gouverneur de Conakry en question, lui-même il est totalement illégal. Le code des collectivités locales adopté et promulgué en 2010 prévoie que la ville de Conakry est dirigée par un gouverneur qui est élu par le conseil de ville composé des maires des cinq (5) communes de Conakry. A partir du moment où le gouverneur actuel de la Conakry est nommé par décret, il est illégal », déclare-t-il.

Par ailleurs, l’opposition compte rendre visite à toutes les familles éplorées et à tous les blessés lors des dernières marches, actuellement alités dans les différentes structures sanitaires de Conakry.

Mamadou Alpha Baldé, pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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