Pour l’organisation de la marche pacifique du lundi 4 mai 2015, les responsables de l’opposition républicaine à Dalaba ont préféré adresser la lettre d’information au préfet à la place du président de la délégation spéciale contestée, a appris Guineematin.com à travers son correspondant basé à Labé.
Le jeudi 23 avril 2015, l’opposition républicaine avait été empêchée à la dernière minute d’organiser une marche pacifique dans la commune urbaine de Dalaba. Elle avait été accusée pour la circonstance de n’avoir pas écrit aux autorités communales pour information.
Lors des négociations, l’honorable Hawa Binta DIALLO, député uninominale, en sa qualité d’ancienne vice-maire au sein du conseil communal qui a été remplacé « sans raison » par l’actuelle délégation spéciale, avait expliqué aux autorités préfectorales et aux chefs des services de sécurité chargés d’empêcher la mobilisation que son parti ne reconnaissait pas la légitimité de Chef Sory et son équipe.
Finalement, le préfet de Dalaba, N’Fansoumane TOURE, qui a demandé sans coup férir l’annulation pure et simple de la marche du 23 avril dernier a conseillé aux responsables de l’opposition de s’adresser désormais à lui pour toute fin utile.
C’est ainsi que cette fois-ci, les responsables de l’UFDG, NFD, NGR, PGRP et l’UFR ont adressé une correspondance conjointe au préfet de Dalaba pour informer de l’organisation de la marche pacifique de lundi 4 mai, a-t-on expliqué à Guineematin.com, ce mardi.
Même si le programme de l’opposition républicaine a été exécuté dans la matinée du lundi 4 mai dernier à la satisfaction des autorités locales et des organisateurs, un incident d’une haute porté politique a été enregistré la veille, c’est-à-dire le dimanche 3 mai aux environs de 21 heures, a appris Guineematin.com des sources locales.
En effet, selon nos informations, après la réunion préparatoire des responsables locaux de l’opposition, le préfet a envoyé chercher l’honorable Hawa Binta Diallo pour lui dire d’engager une sonorisation tournante nocturne pour démentir le crieur public de l’opposition qui aurait annoncé au marché central qu’il ne devait pas y avoir d’école lundi matin. Dans un premier temps, la député uninominale s’était pliée aux injonctions du préfet en envoyant des émissaires louer des appareilles pour la sono tournante. Mais, alerté de ce risque d’auto-flagellation, le secrétaire fédéral des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) qui était déjà rentré à domicile a rejoint les missionnaires de la députée chez le prestataire.
Mamoudou BAH a déclaré à Guineematin.com avoir tout de suite protesté et menacé de retirer son parti de la dynamique de l’opposition en précisant que ce n’est pas à un parti de demander aux élèves d’aller en classe. Qu’il revenait aux encadreurs de l’éducation de prendre leur responsabilité en vue d’assurer le fonctionnement normal des écoles pendant les heures de manifestation de l’opposition, ajoute-t-il.
Ainsi, après moult discussion, le leader local des NFD aurait été entendu et bien compris par ses collègues de l’UFDG qui auraient renoncé alors à l’engagement pris par l’Honorable Hawa Binta DIALLO devant le préfet N’Fansoumane TOURE, nouvellement affecté à Lélouma dans les mêmes fonctions.
Finalement, les opposants ont pu marcher de la station servi située au niveau de la gendarmerie à la forêt classée, sur la route de Mamou. En revenant, ils ont fait le tour du marché central avant de rejoindre la mairie où les discours ont été tenus en présence de la notabilité. Les opposants de Dalaba sont ainsi rentrés à la maison avec le sentiment d’un objectif atteint…
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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