Un mort par balle ce jeudi : Sadou Diallo, originaire de Sannou, marié et père de 2 enfants

Un policier armé, à Cosa, commune de Ratoma
Un policier armé, à Cosa, commune de Ratoma

Malgré les démentis de la police et du Gouvernement, les citoyens se plaignent toujours d’usage des armes à feu pour réprimer des manifestants pacifiques et, plus grave, tirer à balles réelles sur des paisibles citoyens dont le seul crime aura été d’habiter une zone considérée comme hostile au pouvoir…

Dans la soirée de ce jeudi, Guineematin.com a été informé de la mort d’un citoyen qui aurait reçu une balle à Hamdallaye- Prince, alors qu’il revenait de son travail sur la ruelle qui mène à Kakimbo. « Son garage se trouve non loin de la plaque de Cellcom Guinée. C’est de là qu’il revenait quand les agents de la sécurité ont tiré sur lui », a témoigné au téléphone de Guineematin.com un des voisins du défunt.

Sadou Diallo, décès
Sadou Diallo, victime de la manifestation de ce jeudi 7 mai 2015 à Hamdallaye

Contacté à 21 heures 28′, monsieur Maladho Diallo, responsable de l’équipe médicale de l’UFDG, a confirmé le décès de monsieur Sadou Diallo. Originaire de Sanou, dans la préfecture de Labé, cette dernière victime des manifestations politiques guinéennes est père de deux enfants et sa femme serait actuellement enceinte, dit-on.

Les agents des forces de l’ordre sont souvent accusés d’exactions sur des paisibles citoyens ou des manifestants qu’ils prennent pour des ennemis à abattre ! Les citoyens sont nombreux à se plaindre des violences inouïes et incompréhensibles, allant du saccage des maisons aux vols et viols dans les quartiers. Cet après-midi, trois journalistes (un de Guinematin.com, un de l’AFP et un autre cameraman international) ont été malmenés et la camera de Youssouf Bah retirée par des policiers qui les soupçonnaient de détenir des images où on verrait les agents armes aux poings…

L’opposition guinéenne a organisé ce jeudi 7 mai 2015 une manifestation à Conakry et annonce une autre le lundi prochain (11 mai) dans tout le pays pour protester contre le chronogramme électoral qui repousse les élections locales à l’année prochaine (2016) ; alors que les mandats des élus locaux ont expiré depuis quatre et le pouvoir a installé des militants à la tête des délégations spéciales dans les communes rurales et urbaines favorables à l’opposition depuis plus de trois ans. Le président Alpha Condé a invité le chef de file de l’opposition et la patronne de la mouvance présidentielle à une rencontre au palais présidentielle pour justement discuter de la crise politique qui mine le pays. Mais, les Guinéens qui rêvent d’une sortie d crise avec cette rencontre de demain sont très peu nombreux…

A suivre !

Nouhou Baldé 

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