« Ils peuvent nous mettre en prison, piller nos boutiques… nous ne reculerons pas », dit une victime

jeunes, manifestation Les manifestions politiques appelées par l’opposition ne sont pas sans conséquences sur les habitants des quartiers se situant le long de l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa-Cimenterie. Le jeudi 7 mai dernier, des agents de la police ont causé de nombreux dégâts matériels, ont témoigné à Guinematin.com, plusieurs victimes. Mamadou Samba Sow, une de ces nombreuses victimes a rappelé que cet axe qui se transforme souvent en scène de violences policières avait pourtant été reconnu comme l’axe de la démocratie par l’actuel chef de l’Etat.

« Le jeudi dernier, des policiers sont venus dans ce garage, il y avait cette voiture là dehors, ils ont cassé les parebrises et ont voulu entrer dans le garage pour l’incendier, mais heureusement les habitants sont sortis nombreux pour empêcher cela » , explique t-il.

A en croire Monsieur Sow, ce n’est pas une première, il aurait été victime d’autres exactions de la part des forces de l’ordre dans le passé : « Lorsque les forces de l’ordre ont vandalisé des magasins à Matam, la dernière fois, des gendarmes avaient encore brûlé ma voiture, une Renault 19. Nous sommes victimes de notre appartenance politique dans ce pays. Qu’ils ne pensent point que toutes ces exactions ou intimidations qu’ils commettent  nous feront reculer. Qu’ils nous mettent tous en prison ou qu’ils pillent nos boutiques. Nous avons une seule conviction qui est celle du triomphe de la vérité. Avant son élection, le Président Alpha Condé avait dit un jour, au siège national de l’UFDG, que l’axe Hamdalaye-Bambeto-Cosa et cimenterie est un axe de la démocratie. Aujourd’hui, c’est lui encore qui le qualifie d’axe du mal…», déplore-t-il.

Cette manifestation du jeudi dernier, avait aussi conduit à des cas de blessés dans beaucoup de quartiers considérés comme proches de l’opposition et un mort par balle à Hamdallaye.

Ibrahima Sory Diallo

Facebook Comments Box