Comme indiqué dans un d nos articles précédents, le mercredi 6 mai dernier, une retrouvaille entre Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG et Yamoussa Touré le numéro 1 de la COSATREG, au ministère du travail, a tourné à une scène inédite de violence physique et verbale entre les deux leaders syndicaux, qui se rivalisaient déjà depuis des années. Une plainte est déposée au TPI de Kaloum le 20 mai, a appris Guineematin.com d’une source proche du dossier.
La victime, Yamoussa Touré secrétaire générale de la confédération des travailleurs retraités de Guinée (COSATREG), a finalement décidé de porter plainte contre Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG).
Il est reproché à Amadou Diallo, des coups et blessures volontaires et de menace de mort, à l’encontre du plaignant Yamoussa Touré.
Une audience est prévue à cet effet le mercredi 20 mai 2015 au tribunal de première instance de Kaloum, devant lequel l’affaire est portée.
De source proche du plaignant, une attestation délivrée par un médecin légiste prouve qu’il a subi un traumatisme crânien et une incapacité de travail pendant 10 jours, suite à la violence qui s’est produite.
A la question de savoir si les deux ne pouvaient pas laver le linge sale en famille, s’il n’existerait pas une structure dans la classe syndicale qui trancherait entre des syndicalistes appartenant à deux centrales différentes, on nous répond par le négatif.
Toutefois, si une des deux centrales reconnait avoir fauté et présente des excuses à l’autre, ça éviterait que l’autre porte l’affaire devant la justice, ce qui n’est pas survenu dans la présente affaire.
Ce n’est pas la première affaire judiciaire entre ces deux leaders : Yamoussa Touré, qui accusait Amadou Diallo de violer l’article 47 du texte réglementaire de la CNTG, à l’occasion de la dernière élection de l’instance dirigeante de la dite centrale à laquelle ils étaient tous membres, avait porté plainte contre ce dernier. Apres plus de trois ans de va-et-vient, Yamoussa n’a pas obtenu gain de cause.
« Je pense que cette fois ci c’est un flagrant délit, j’espère que cette fois-ci le droit sera dit », nous confie Yamoussa Touré, qui semble ne pas vouloir entrer en profondeur de l’affaire, puisqu’il a déjà saisi la justice.
Thierno Amadou Camara
