Guineematin.com vous propose, ci-dessous, un article de « lemonde.fr » consacré à ce film.
Bonnes fées
Premier film du chef opérateur de Sur mes lèvres et d’Intouchables, La Vie en grand est produit par le trio Bruno Nahon, Olivier Nakache et Eric Tolédano. Autant dire que quelques bonnes fées se sont penchées sur son berceau. Grâce soit également rendue à la directrice de casting, Elsa Pharaon, qui a su dénicher les deux « héros » du film : Balamine Guirassy (Adama) et Ali Bidanessy (Mamadou). Agés de 14 et 11 ans, ils sont merveilleux de justesse et étonnants de maturité.
Airs de comédie
Las, l’école ne le passionne guère. Alors, en désespoir de cause, la CPE (Joséphine de Meaux) et M. Mauger proposent un contrat écrit et signé à Adama : un coup de collier considérable ou c’est le renvoi. Adama n’est pas contre l’idée de s’y mettre. En même temps, voilà que Mamadou, son meilleur ami, lui propose un petit deal de shit, comme ça, en passant, histoire de se faire un peu d’argent. Le petit deal deviendra grand : Adama et Mamadou fournissent bientôt l’école privée voisine, et l’argent coule à flots.
A partir de tels ingrédients, Mathieu Vadepied aurait pu concocter un sempiternel drame social sur la banlieue. Il n’en a rien fait, préférant donner à son film des airs de comédie et une tonalité résolument positive. Parents, enfants, enseignants, chacun est à sa place et à la bonne distance. Nulle nécessité ici de fuir la France pour espérer s’en sortir.
A la différence d’Audiard, Vadepied préfère souligner le rôle de l’école républicaine pour tenter de concevoir un avenir pas trop sombre à ces enfants issus de l’immigration. Loin des polémiques rances et stériles qui défigurent l’image de la France, Adama et Mamadou donnent de l’espoir.