Sur la question de la lutte contre Ebola, le préfet de Boké a rappelé l’importance de l’usine de Kamsar dans l’économie guinéenne et attiré l’attention des sages, religieux et responsables locaux sur les difficultés qui subissent les populations de Fria après la fermeture de cette usine.
Un discours qui, évidemment, a « glacé » la salle remplie des religieux et responsables locaux. Le coordinateur de la lutte contre Ebola dans les préfectures de Boké et Boffa n’aura donc pas du mal à faire passer son discours qui a été suivi par une projection où on voit le premier imam de la grande mosquée Fayçal de Conakry expliquer l’importance d’accepter, de faciliter et d’aider les interventions de la Croix Rouge pour préserver la vie des autres Guinéens.
Suite aux différentes interventions des officiels, la parole a été donnée aux citoyens présents dans la salle pour donner leurs points de vue sur la question.
S’agissant des personnes déjà interpellées dans le cadre des manifestations, monsieur Mohamed Lamine Doumbouyah, le préfet de Boké est catégorique : « les personnes arrêtées seront jugées. Les innocents seront libérés et les coupables seront soumis à la rigueur de la loi », a-t-il prévenu.
Enfin, le préfet a bien dit que si quelqu’un dit qu’ils va sortir pour le soutien de ces détenus, il sera aussi dans l’illégalité : « Il n’est pas question que les gens soient dans l’illégalité pour soutenir ceux qui le sont déjà. Toute personne qui manifestera pour soutenir ces personnes subira la rigueur de la loi», a-t-il menacé.
De Kamsar, Abdoulaye Oumou Sow, envoyé spécial.