Crise politique : Jean Marie Doré contredit Kory Kondiano et dénonce Sidya

Jean Marie DoréDans son discours de clôture de la session des Lois de l’Assemblée nationale hier, mercredi 3 juin 2015 à l’hémicycle,  le président  du parlement, Claude Kory Kondiano, a imputé  la responsabilité du retard de la Guinée aux autorités de la deuxième République,  au régime de la Transition et aux  leaders des forces  vives de la nation. Interrogé sur ces propos à la sortie par la presse dont Guineematin.com,  l’honorable Jean Marie Doré, ancien Premier ministre de la Transition, a parlé d’une responsabilité de tout le monde, notamment de Sidya Touré, le président de l’UFR.

« C’est une série de comportement de tous et de chacun qui a amené ce retard.  Tout ce retard qu’on a connu comme désordre dans l’organisation des élections, comme dans l’acceptation ou le rejet des résultats, est venu du fait qu’on n’a pas accepté que l’on fasse les élections à la base avant les présidentielles », a dit Jean Mari Doré, Premier ministre au moment de l’organisation des présidentielles de 2010 et qui était justement partisan des élections locales avant les présidentielles.

S’attaquant nommément au président de l’UFR, Jean Mari Doré a fait des révélations ds positions au moment où tout cela se décidait en 2010 : « Lors de notre séjour à Ouagadougou, c’est Sidya qui avait imposé avec la menace de fer qu’on commence par les présidentielles. Mais, c’était une erreur. Parce que vous connaissez  l’Afrique. Une fois que le président est élu, il cherche les communes et l’Assemblée nationale. Mais, ce n’est ni le gouvernement  de la Transition, ni le gouvernement de la deuxième République qui ont causé le retard de la Guinée. Le problème qu’on connaît maintenant est  né d’un  mauvais choix du programme électoral.  Si on avait commencé par les élections communales, le président n’aurait pas eu les moyens de se faire accuser de faire pression sur l’appareil administratif de l’Etat pour avoir la majorité », a rappelé l’ancien Premier ministre.

Par ailleurs,  Jean Marie Doré a estimé que ce  discours de Claude Kory Kondiano, n’avait rien d’extraordinaire : « le président a parlé de la crise politique parce qu’il y a une crise. Il y a une partie de la représentation nationale qui n’accepte pas la démarche du gouvernement et elle réagit en boycottant les travaux de  l’Assemblée. De l’autre côté, Il y a une partie qui vient. C’est vrai qu’il y a une crise,  sinon les 113 ou 114 députés seraient tous ici », a-t-il ajouté.

Yacine Sylla pour Guineematin.com

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