Ce lundi 8 juin 2015, l’ONG avocats sans frontières Guinée a animé une conférence de presse sur les violations des droits humaines en Guinée. Les avocats ont dénoncé l’incarcération de deux hommes accusés d’organiser un coup d’Etat, le 7 mai dernier, a appris Guineematin.com à la maison de la presse.
Animée par Dr. Faya Milimono président du bloc Libéral, Honorable Holomou Koni Kourouma, député UGDD et d’autres, cette conférence de presse a parlé de monsieur Auguste Théa agriculteur et de Kalas Koulémou, cordonnier et militaire qui ont été mises aux arrêts dans la localité de Kéréma, à N’zérékoré par la gendarmerie.
La constitution guinéenne indique que tout citoyen accusé de quelconque fait, a droit à un procès dans un court délai, a-t-on rappelé. Selon l’honorable Holomou Koni Kourouma, ces deux présumés comploteurs n’ont pas eu droit à aucune procédure judiciaire. « Ils ont été pris de leurs champs pour être directement transférés au PM3 de Matam à Conakry. Pourtant, c’est la cour d’appelle de Kankan qui couvre les zone de Faranah et de N’Zérékoré qui doit gérer ce dossier. Ils sont en prison depuis le 7 mai pour complot contre Alpha Condé. Chose impossible ! Des simples villageois, en pleine forêt puissent organiser un coup d’Etat », s’interroge le député de l’UGDD.
« Ce sont des accusations farfelues », poursuit-il, avant d’indiquer que le tribunal de Mafanco aurait adressé un courrier demandant de transférer les dossiers des accusés en son sein pour des fins d’études, mais qui a été en vain.
« Chaque fois qu’il y a élection, Alpha Condé accuse quelqu’un de complot. Il avait aussi accusé Lansana Conté de comploter contre ses militants », déclare pour sa part Docteur Faya Milimono, président du parti, « le Bloc Libéral ». Pour cet opposant, si la police judicaire refuse d’obtempérer à la justice, c’est parce que ces accusés sont des détenus personnelle de monsieur Alpha Condé.
Pour terminer, Docteur Faya Milimono dit que le gouvernement du président Alpha Condé cherche à tout prix à faire taire le peuple de Guinée. « C’est une façon de promouvoir la Dictature. Ils sont entrain de prendre toutes les mesures pour empêcher le peuple de Guinée de s’exprimer », a-t-il conclu.
Fatoumata Keïta pour Guineematin.com
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