Ouverture du dialogue : « il y a des conditions », rappelle François Bourouno du PEDN

PEDN, Hadja Tété Nabé, Faya François Bourouno« Nous avons tenu à dire à la délégation gouvernementale conduite par Maître Cheick Sacko, que ce ne sont pas des préalables, mais des conditions. Et, tant que ces conditions ne sont pas réunies, nous n’irons pas au dialogue », a rappelé monsieur Bourouno.

L’annulation du chronogramme électoral (qui veut que les élections présidentielles précédent les locales), la suspension des activités de la CENI et la libération de personnes arrêtées lors des manifestations politiques sont entre autres conditions exigées par l’opposition avant d’aller autour d’une table avec le pouvoir. C’est du moins ce qu’a rappelé François Bourouno, porte parole du  PEDN, qui a été joint au téléphone par Guineematin.com dans l’après-midi de ce mercredi 10 juin 2015.

Les sujets qui feront l’objet des débats lors du dialogue

A en croire Monsieur Bourouno,  l’opposition veut que le dialogue porte plutôt sur les conditions d’organisation des élections communales et communautaires, avant les présidentielles. «Par rapport à l’élection présidentielle, la CENI déroule des activités de manière contraire à la loi, Il y a par exemple des mineurs qui ont été recensés de part et d’autres. Il faudrait que nous discutions de toutes ces conditions pour que le vainqueur soit approuvé par tous ».

L’opposition souhaiterait que les débats portent aussi sur l’exercice des libertés politiques. «Il faut qu’on parle du  harcèlement des acteurs politiques », a ajouté Monsieur Bourouno.

Autre aspect dont l’opposition aimerait discuter avec la mouvance et la CENI, c’est  l’ensemble des accords pris par ces deux lors des précédents dialogues politiques.

« Nous souhaitons aussi  que la communauté internationale soit là. En 2014 nous avons accepté de discuter entre guinéens. Mais, vous savez  ce qui en a suivi ! Les accords n’ont pas été  appliqués », a regretté François Bourouno.

Ce qui pourrait rendre difficile l’ouverture du dialogue

Depuis longtemps, la CENI, la mouvance présidentielle, le gouvernement et le chef de l’Etat, défendent tous, la tenue de l’élection présidentielle avant les communales et communautaires. Ces acteurs sont toujours accrochés à ce chronogramme, alors que c’est ce chronogramme que l’opposition  veut voir annulé avant de prendre part à n’importe quel dialogue politique dont la finalité serait de décrisper la crise mine la vie politique actuelle.

Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com

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