De Dakar, Fodé Oussou à Guineematin : « l’opposition doit décliner le dialogue et se battre »

Fodé Oussou FofanaDans une lettre adressée aux deux mouvances politiques, le ministre de la Justice et président du cadre du dialogue les invite à l’ouverture du dialogue politique, le mardi 16 juin 2015. Et, comme geste « en faveur de l’opposition », maître Cheick Sakho demande à la CENI de suspendre pour une semaine ses activités liées aux élections communales. Mais, au lieu de « favoriser » le dialogue, cette demande agace et énerve le vice-président de l’UFDG qui a joint Guineematin.com pour faire entendre sa colère.

« C’est une provocation et une preuve de mauvaise foi de ce gouvernement ! Il est d’abord important de dire que nous ne demandons pas de l’aumône à ce gouvernement. Tout ce que vous entendez-là comme demande est d’ordre légal. C’est au contraire, les pratiques de ce gouvernement qui violent la constitution, le code électoral, le code des collectivités, les accords politiques… », introduit Docteur Fodé Oussou Fofana, très en colère, ce vendredi 12 juin 2015.

Pour le vice-président de l’UFDG, l’opposition ne doit plus tergiverser : « l’opposition doit décliner ce dialogue et se préparer à se battre pour obliger ce gouvernement à respecter les lois de la République et les accords déjà signés ».

A en croire Fodé Oussou Fofana, « ce dialogue ne servira à rien » et l’opposition doit être, à son avis, ferme dans sa position qu’elle doit adopter à l’issue de la rencontre de cet après-midi (16 heures) chez Sidya Touré. « Il faut que ce gouvernement comprenne, une fois pour toute, que nous n’irons pas aux élections présidentielles avant les élections communales ».

Revenant sur la lettre du ministre de la Justice, le président du groupe parlementaire des Libéraux-Démocrates insiste qu’il s’agit d’une mauvaise foi avérée du pouvoir. «C’est une moquerie ! Actuellement, la CENI ne fait aucune activité liée aux élections communales. C’est d’ailleurs le fait que la CENI renvoie les élections communales en 2016 que nous protestons. Personne n’est contre le chronogramme lié aux élections présidentielles de cette année. Ce que nous voulons, c’est l’organisation des élections locales avant les présidentielles. Et, justement, nous n’allons pas reculer et il n’y aura pas de présidentielles avant les communales », dit l’opposant.

Enfin, le vice-président de l’UFDG interpelle la communauté internationale à ne pas banaliser ce qui se prépare en Guinée : « Tout le monde voit aujourd’hui de quel côté est la vérité ! C’est maintenant que la communauté internationale doit s’impliquer parce qu’on ne se laissera pas faire. Ça au mois, c’est très clair ! », dit l’opposant qui est attendu dans les heures à venir à Conakry.

Entretien réalisé au téléphone de Guineematin.com par Nouhou Baldé

 

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