Les accusés de « coup d’Etat » à Kéréma libérés ! « Ce n’est pas de l’humanisme », dit Faya

Faya Milimono et Holomou Koni KouroumahAprès la libération des deux personnes qui étaient accusées de planifier un coup d’Etat à partir de la forêt de Kéréma, en région forestière, Guineematin.com a joint au téléphone Docteur Faya Millimono, membre d’un groupe de personnalités qui se sont opposées à la détention de ces deux au PM3 pour en savoir un peu plus.
A en croire l’opposant, cette mise en liberté résulte de l’incapacité de la gendarmerie à prouver l’accusation. C’est aussi et surtout grâce à la pression d’un groupe de personnalités, qui menaçaient de poursuivre les gendarmes qui continuaient à détenir les accusés au PM 3, alors que le parquet avait demandé que le dossier soit transféré au Tribunal de Première Instance de Matam, a expliqué le président du Bloc Libéral dans un entretien avec Guinematin.com, ce mercredi 17 juin 2015.

«Le 22 mai 2015, le parquet avait demandé au PM3 de transférer ce dossier au Tribunal de Première Instance  de Matam. Et, nous avions menacé de poursuivre les gendarmes qui refuseraient d’exécuter  cette décision, car les gendarmes sont des Officiers de Police Judiciaire. Ils doivent donc exécuter les décisions du parquet. Les gendarmes risquaient d’être poursuivis pour ça», a ajouté Faya Millimono.

L’autre facteur qui a joué en faveur de ces deux détenus, c’est que  la gendarmerie n’a trouvé aucune preuve contre eux, selon Faya Millimono : « C’est aussi parce qu’ils n’ont eu aucune preuve contre eux. Sinon, ce n’est pas parce que ce régime est humanitaire. Il vous souviendra que parmi les gens qui ont été arrêtés dans l’affaire d’attaque du domicile du chef de l’Etat, certains sont morts en prison. Ce n’est donc pas par humanisme que ces deux ont été libérés », a-t-il ajouté.

Malgré cette libération, les gendarmes qui détenaient ces deux personnes, risquent de répondre devant la justice, menace Docteur Faya. « Pour nous, le fait de les priver de leur liberté, mérite d’être sanctionné. Nous allons nous retrouver le dimanche prochain.  Et, nous vous dirons ce que nous aurons décidé », nous a promis l’homme politique.

Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com

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