Dialogue bloqué ? « Nous venons de finir notre réunion. La CENI n’a pas pris l’acte », dit Fodé Oussou

Fodé Oussou FofanaLe dialogue politique semble grippé au palais du peuple. Comme l’avaient prédit les rumeurs toute la nuit, la CENI n’a pas fait sa plénière pour entériner par un acte le consensus obtenu par les acteurs politique portant sur l’annulation du chronogramme dans sa partie « élections communales ».

Joint au téléphone peu après 11 heures, Docteur Fodé Oussou Fofana a confirmé que l’opposition a terminé sa réunion de ce samedi matin (20 juin 2015) qui devait désigner ses représentants au dialogue politique. Mais, « nous avons appelé le président du cadre du dialogue, monsieur le ministre de la Justice qui nous a informé que la CENI n’a pas pris l’acte d’annulation du chronogramme pour le moment ».

Selon l’opposant, quelques représentants de l’opposition (Mamadou Bah Baadiko, Mohamed Tall, Georges Gandhi Tounkara… ) attendent au palais du Peuple de savoir ce que la CENI aura décidé…

Sur la question de savoir pourquoi la CENI retarderait sa décision, alors que ce sont les acteurs politiques de tous les bords qui ont convenu de cette annulation devant le président de la CENI, des membres du gouvernement et des représentants de la communauté internationale, Fodé Oussou Fofana pense que le président de la CENI a peut-être un appui quelque part. « Tout le monde sait qui appui le bouton pour que Bakary fonctionne. Mais, aujourd’hui, la communauté internationale est témoin et on sait de quel côté est la vérité, qui veut dialoguer et qui refuse », dit-il.

Un risque de blocage du dialogue ? Le vice-président de l’UFDG pense déjà à une alternative. « Honnêtement, c’est le contraire qui m’aurait étonné. Je vous ai déjà dit qu’on n’a jamais rien obtenu de ces gens par le dialogue. Ce ne sont pas des gens habitués au dialogue et à la concertation. Alors, il faut qu’on leur parle le langage qu’ils comprennent. C’est pourquoi nos militants doivent être prêts à sortir parce que c’est malheureusement la seule et unique solution qu’on a pour le moment », dit l’opposant, insistant qu’il y aura bel et bien des élections communales avant les présidentielles.

Sur le rôle éventuel des commissaires de la CENI issus de l’opposition, le président du groupe parlementaire « Libéral-Démocrate » affirme que tous les commissaires ont démissionné de leur rôle. « Ils sont là-bas pour l’argent et non le travail pour lequel ils ont été désignés », tranche-t-il.

Bref, tout porte à croire que l’espoir suscité par le consensus d’hier n’a été que de courte durée. On raconte même qu’on haut perché n’aurait pas acclamé le président d la CENI d’avoir concédé à l’annulation du chronogramme des communales dont l’organisation ne devrait être faite qu’après la certitude d’être conforté dans son fauteuil.

Pour le moment, impossible d’échanger avec les autres acteurs de ce dialogue, très affairés au Palais du peuple entre la salle des Actes et la salle ministérielle où le président de la CENI et les autres membres du cadre du dialogue cherchent à rapprocher les positions, selon nos reporters

Nouhou Baldé

 

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