Kankan : manque d’investissement dans certains quartiers ! Témoignages…

Mairie KankanLes habitants des quartiers Briqueterie, Missira Koko et  Aviation ou ex aéroport, éprouvent un manque énorme d’électricité, a constaté Guineematin.com, à travers son correspondant basé à Kankan, hier, samedi 20 juin 2015. 

Des citoyens de ces quartiers affirment être abandonnés à eux-mêmes. Depuis qu’Aviation a été érigée en quartier en 2000, ses habitants n’ont jamais bénéficié d’une attention concrète des autorités en matière d’investissement dans le cadre de l’accès à l’électricité. Pour son électrification, ce sont les citoyens eux-mêmes qui ont acheté des câbles électriques, des poteaux et autres matériels.

Pourtant, selon Elhadj Mamady Condé, le chef de quartier, qui a parlé à Guineematin.com, la direction de l’électricité de Guinée (EDG) avait envoyé des techniciens. « Mais, ceux-ci sont venus planter un seul poteau électrique. Depuis qu’ils sont partis, on les a plus revus. Ce sont les citoyens qui se démerdent pour avoir le peu de courant qu’EDG offre. Les poteaux peuvent coûter 1 000 000 à 1 500 000 francs guinéens, sans compter les câbles et les autres frais de main d’œuvre », a-t-il dit.

Les citoyens qui souhaitent avoir le courant chez eux et qui sont limités dans leurs moyens sont obligés de courtiser ceux qui ont déjà des poteaux chez eux. Yacouba Magassouba, un de ces citoyens, a  indiqué : « lorsqu’on veut se brancher à partir d’un poteau installé par un autre, il faut rembourser une partie de ce qui a déjà été payé. Le montant peut osciller entre 700 000 et 1 000 000 de francs guinéens, selon votre capacité de négociation et selon ce que l’intéressé avait payé », a-t-il confié à Guineematin.

Comme dans la plupart des quartiers de la commune urbaine de Kankan, il n’y a pas que le courant qui manque au quartier Aviation. L’eau propre est une denrée rare ici. A propos, le chef du quartier Aviation, Elhadj Condé, a dit à Guineematin.com que son quartier manque d’eau aussi. « Il n’y a pas la SEG, encore moins des forages publics ». Il dira que son quartier est alimenté par les œuvres des particuliers.

Profitant de notre entretien, le chef de quartier s’est plaint d’exclusion de son quartier : « l’Etat est absent dans mon quartier à travers son investissement. Pour preuve, même les lampadaires pour l’éclairage public, mon quartier n’en a pas eu ». Le même cri de cœur avait été exprimé à Guineematin.com par des citoyens de la Briqueterie.

De Kankan, Mamadou Sounoussy Diallo et Oumou Koultoumy Barry pour Guineematin.com

 

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