Ils étaient 150 à 160 policiers à se relayer à l’aéroport de Conakry chaque jour, en tout cas sur papier, pour un trafic de quatre à cinq vols. Avec l’appui des partenaires, la police guinéenne a été bénéficié des formations et devait finalement réduire cet effectif à des proportions raisonnables.
C’est ainsi, selon des informations confiées à Guineematin.com, qu’une réunion a été organisée avant hier, lundi, pour statuer sur la question. Et, à l’issue de la rencontre, il aurait été décidé de réduire le nombre d’agents presque de moitié : d’environ 160 à 88 agents.
Liant l’acte à la parole, le ministre de la Sécurité a alors pris une décision dans ce sens hier et qui devrait immédiatement être appliquée. Mais, selon des confidences accordées à Guineematin.com, les passations de service n’ont pas été effectives aujourd’hui, mercredi 24 juin 2015.
Ceux qui devaient être écartés des lieux auraient tellement remué leurs relations qu’une autorité aurait ordonné la suspension de la décision. Jusqu’à quand ? « Attendez la suite », a suggéré le directeur national de la police, joint au téléphone par Guineematin.com cet après-midi. « Je n’ai rien à dire, attendez seulement la suite », s’est contenté de répondre le général Gharé à toutes nos questions.
En attendant, la foule de policiers va continuer à « officier » comme la douane qui est également en surnombre dans l’unique aéroport du pays, réputé pour les innombrables arnaques et vols qui n’épargnent même pas les pauvres journalistes…
Comme on le sait, le 22 janvier de cette année, 27 voyageurs guinéens en partance pour Luanda, la capitale angolaise, avaient été sommés de payer deux cent dollars américains (200 USD) par personne. Et, les 21 qui refusé cette corruption ont été emprisonnés plusieurs jours avant de se faire libérer par le tribunal de première instance de Mafanco qui constatera l’absence d’un délit et autorisera les passagers de poursuivre leur aventure.
Vous avez dit réforme ?
Nouhou Baldé pour Guineematin.com
