Reconnaissant le manque de promptitude des autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre l’épidémie d’Ebola en Guinée, le directeur national de la prévention, Dr. Sakoba Keita, par ailleurs coordinateur national de la lutte contre Ebola, a expliqué les quatre dispositifs qui constitueront le futur plan national de prévention et de lutte contre les épidémies, jeudi 25 juin 2015, à la direction régionale de la santé de Boké où Guineematin.com était reprsenté par un envoyé spécial.
« Nous voulons mettre en place un système à base communautaire qui pourra alerter nos équipes qui sont au niveau des préfectures et des centres de santé régionaux », a-t-il introduit.
« Nous voulons mettre en place, au niveau des Directions préfectorales de la santé, des équipes dynamiques, capables d’analyser les données et être sensibles pour suspecter toute forme d’épidémie au niveau de chacune des préfectures que compte le pays », c’est le second pilier de ce plan de veille sanitaire, a ajouté Sakoba Keita.
Le troisième dispositif, poursuit le directeur national de la prévention, constitue les équipes régionales d’alerte et de riposte aux épidémies (ERARE). « Elles doivent recevoir des informations venant des deux premiers dispositifs et intervenir ensuite avec une capacité assez importante ».
Du quatrième dispostif, Dr Sakoba Keita a parlé du plan qu’il souhaite mettre en œuvre :« Nous voulons mettre en place un centre national de contrôle des maladies à potentiel épidémiologiques. Ce centre aura des services connexes ; tel que le laboratoire pasteur qui sera construit à Conakry avec un centre de chercheurs qui vont être formés pour pousser les recherches que nous avons entamées dans le cadre de la gestion des épidémies. Notre institut national de santé public aussi sera renforcé », a-t-il expliqué.
« Il faut que ces quatre niveaux du dispositif général soient bien articulés afin que ce qui nous est arrivé en matière de riposte contre Ebola ne nous arrive plus. Nous avons accusé un retard de plus de trois mois et demis pour détecter la maladie et deux mois pour avoir un budget important et un dispositif de riposte », a avoué Docteur Sakoba Keita.
De retour de Boké, Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com
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