Le BGDA accusé d’arnaque : « Madinaest devenu leur vache laitière », accusent les cinéastes

Cinéastes  Ce lundi 6 juillet 2015 la Fédération Panafricaine du Cinéma a animé une conférence de presse à la maison commune des journalistes. Objectif, parler des  problématiques du secteur du cinéma en Guinée.  

Dans sa déclaration, Mariama CAMARA, secrétaire régionale de la FEPACI (Fédération Panafricaine du Cinéma) a indiqué que les autorités seront interpellées sur la question de l’audiovisuel, du cinéma et des cinéastes tant qu’elles ne tiendront pas compte des préoccupations, doléances, revendications et l’existence même des cinéastes.

Selon elle, les actions de la première République se passent de commentaire, envers la culture de manière générale et en particulier du cinéma. « Les productions existent, les bâtiments existent, même si toutes les salles ont été bradées. Le chic était que l’artiste n’aime pas le dirigisme dans la création et  le PDG n’acceptait pas qu’on réalise tout ce qu’on veut », a-t-elle précisé

A en croire Mariama CAMARA, c’est pendant la deuxième République que le cinéma a perdu ses acquis : « La deuxième République a donné tellement de liberté que nous avons perdu tous nos acquis. Toutes nos salles ont été bradées. Notre complexe cinématographique a été squatté par les différents ministres de la Communication et de l’information jusqu’à ce jour. La libéralisation du secteur tant attendu a signé notre arrêt de mort, car nous sommes retrouvés  devant le cimetière de Cameroun ».

Malgré tous ces défaillances, secrétaire régionale de la FEPACI rassure que : «  l’Audiovisuel et le Cinéma est la somme des arts. C’est le 7ème art. Il est transversal et embrasse tous les domaines. Nous avons des scientifiques, des littéraires, des économistes et des techniciens en notre sein. Nous utilisons la musique, la peinture les hommes de théâtre ».

Bien que ce secteur regorge d’énormes ressources humaines, le constat est amer, selon Mariama : « Malgré tout, nous subissons des frustrations et de mépris de la part de notre ministre de tutelle ».

Invitation du Premier ministre et le BGDA accusé par les cinéastes

Au nom de ses pairs, Mariam Camara a dénoncé l’attitude du directeur général de l’ONACIG : « Quand le ministre demande au Directeur de l’ONACIG d’inviter les cinéastes à l’appel du Premier ministre à 14 heures et qu’il réunit lui-même quelques artistes pour écrire au nom  de tous et de surcroît se cachent des cinéastes pour  aller à 12 heures pendant que les cinéastes et leur directeur attendent sagement l’heure à l’ONACIG, je me  garde de qualifier un tel comportement ».

Pour Mariam Camara, les revendeurs sont victimes d’escroquerie de la part du BGDA : « Aujourd’hui, ce sont nos acteurs, nos vendeurs ambulants, producteurs, distributeurs et importateurs du marché qui sont victimes des arnaques et escroqueries du Directeur du BGDA, un certain Abbas et le conseiller juridique du ministre Makanéra, devenu le conseiller attitré du BGDA. Celui qui veut terminer les travaux de sa maison ou bien faire la fête, fait une descente au marché Madina ».

Les Cinéastes condamnent cette pratique de la part du BGDA et consorts : « Nous demandons  que le BGDA et l’ONACIG qui ont des problèmes de conflit de  compétence, puissent clarifier leurs attributions pour que nous les administrés, sachions qui doit faire quoi, parce que Madina n’est pas leur vache laitière ».

Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tel : (+224) 628 71 71 56

 

Facebook Comments Box