Nés hors-mariage : ces « enfants de la honte » !

UNICEFJuin, Mois de l’enfant  en Guinée, est bien avancé, accompagné de belles promesses de la part des défenseurs des droits des enfants. Pourtant, la détresse de nos marmots reste. Parmi les enfants vulnérables, la catégorie oubliée des enfants nés hors mariage, qualifiés d’enfant de la honte. Ils sont marginalisés sans répit. Certaines mères abandonnent leur bébé dans les fosses septiques, caniveaux ou en brousse, pire, d’autres tuent le leur.

Dame Maïmouna Bah, a fait un enfant hors mariage, pour sauver son rejeton, elle a choisi l’exil. Par sécurité, elle n’ose dire le nom de son pays d’accueil : “ En 2008, mes parents m’ont mariée de force. Quelque temps après, mon mari est parti pour l’Angola, quatre années plus tard, il décède. Il serait mort en prison dans des conditions inhumaines. Au nom de la coutume, on m’a remariée à son petit frère. Cette union a plus que pourri ma vie. Il me battait tous les jours. Ma belle-mère, mes belles-sœurs m’insultaient sans cesse. Pour dissiper mon calvaire, j’ai noué amitié avec un jeune homme. Nous sommes restés longtemps discrets. Malheureusement, je suis tombée enceinte. ” Maïmouna d’ajouter qu’elle a tout de suite envisagé l’avortement, chose condamnée par la société et l’islam. “ J’ai demandé l’aide d’une amie de ma défunte mère. J’ai fait part à Tantie H. B. de mon inquiétude, elle et moi nous avons été voir des médecins. Tous ont refusé de me faire avorter au nom de la religion. Tantie s’est débrouillée à me trouver un visa. Mon enfant va bien. Aujourd’hui, je veux  rentrer, mais je ne peux pas. Donc, je suis contrainte de rester ”.

Pour ce prédicateur : “ La tradition a des interdits qui nuisent aux populations. Il serait préférable d’adapter certaines coutumes aux réalités actuelles. Aujourd’hui, dans beaucoup de familles, il y a des enfants nés hors mariage. Cette situation mérite le regard de tout le monde.

D. B.

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