Des femmes vendeuses au marché ENTAG cohabitent toujours avec des ordures et des eaux stagnantes entraînées par l’obstruction d’un caniveau de la Transversale numéro six (la T6) en construction, a constaté Guineematin.com dans l’après-midi de ce mardi 14 juillet 2015.
L’intérieur du marché est relativement salubre. C’est là où se trouvent des boutiques et magasins où vendent de gros commerçants et autres détaillants d’articles de valeurs comme des bijoux ou des habits. Mais, aux alentours, sur la partie qui fait face à la T6, des pauvres femmes exposent bananes, mangues, orange et bien d’autres aliments, parfois directement destinés à la consommation. C’est pourtant là, que se trouve une grande montagne de déchets de tout genre, dégageant une mauvaise odeur.
« Pourtant, nous payons mille francs guinéens par jour et par personne. Une partie de cette somme, les cinq cent francs guinéens, est dédiée à la salubrité », nous a confié une de ces nombreuses femmes qui passent l’essentiel de leurs journées aux abords de ces ordures.
Outres des tas d’ordures qu’on peut retrouver ça et là, la principale montagne de déchets qui s’est dressée sur la T6 en chantier ne fait pas que dégager une mauvaise odeur. Un des caniveaux de cette route est bouché par les ordures, à tel point que cette partie reste revêtue d’eaux stagnantes, dégageant elles aussi une mauvaise odeur. C’est là où d’autres femmes passent leurs journées.
Les vendeuses ne sont pas les seules victimes, les clients aussi, plus nombreuses à cette approche de la fête de ramadan. D’autres victimes de cette montagne d’ordures, ce sont les citoyens qui souhaitent rallier l’autoroute Fidèle Castro depuis la route le Prince, en passant par la Transversal numéro 6. Pour ceux qui empruntent des taxi-motos qui travaillent à ce niveau, ils sont obligés de faire une logue distance à pied, après avoir payé deux mille francs guinéens au conducteur, puisque la montagne d’ordures occupe une longue distance de la route, en longueur et en largeur.
Le week-end dernier, Hadja Halimatou Dalein Diallo, l’épouse du principal opposant à l’actuel chef de l’Etat, avait voulu faire évacuer ces ordures, en y envoyant engins et moyens humains. Mais, elle s’est heurtée à un refus des autorités locales.
Aujourdhui, ces femmes restent sans grand espoir. « Au lieu de nous demander, vous ferriez mieux de nous aider à faire quitter ces ordures », nous a lancé une d’entre elles, qui nous a cru au service du gouvernement.
Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com
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