Eviter un pourrissement de la situation et servir de pont entre l’opposition guinéenne qui se radicalise et le pouvoir de Conakry qui est hostile à tout compromis : c’est challenge que se lance la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a appris Guineematin.com au siège de l’institution. Ce vendredi 24 juillet 2015, une délégation ouest-africaine s’est entretenue avec des émissaires de l’opposition guinéenne durant trois heures d’horloge sur la situation de graves menaces à la paix et à la stabilité qui couve.
C’est au siège de la représentation de la CEDEAO à Conakry, au quartier Landréa, dans la commune de Dixinn, que l’opposition guinéenne et l’institution ouest africaine ont tenu leur rencontre pour discuter de la situation politique de la Guinée. Le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, a accepté de se prêter aux questions de Guineematin.com juste à leur sortie de ce huis clos.
« Nous avons parlé de l’évolution du processus électoral et des risques du conflit que crée la rupture du dialogue politique en Guinée. Donc, la CEDEAO, consciente du danger, est venue s’informer auprès de toutes les parties », a expliqué Monsieur Sylla.
Selon lui, la CEDEAO propose d’assurer une sorte de médiation entre l’opposition et la mouvance présidentielle. « La délégation rencontre aussi la mouvance et le gouvernement. Nous allons les rencontrer demain matin aussi, et puis, nous allons voir ce que ça va donner », a commenté Aboubacar Sylla, avant de parler de ‘’l’arrogance de la présidence‘’ et sa détermination à ne faire aucun compromis à l’opposition.
Seulement, le porte parole de l’opposition n’a pas caché son pessimisme de la suite, accusant un manque de volonté du pouvoir et de sa mouvance. « Nous ne sommes pas optimistes, mais nous avons donné toutes les informations nécessaires à la CEDEAO », a dit Aboubacar Sylla, rappelant qu’ils ont eu trois heures d’entretien.
De retrouve du siège de la CEDEAO, Fatoumata Keïta pour Guineematin.com
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