Siguiri : un mort dans une manifestation à Doko (confirmation du gouverneur de Kankan)

Nawa Damey, Gouverneur de Kankan

Commune urbaine de SiguiriC’est dans une mine d’or qu’une manifestation a éclaté dans l’après-midi de ce samedi 08 août 2015 à Doko, préfecture de Siguiri, sur la route internationale Siguiri-Kourémalé-Bamako, a appris Guineematin.com des sources locales.

Selon nos informations, face à une présence massive des étrangers dans les zones d’exploitations artisanales d’or, les autochtones et les autorités locales ont instauré un principe d’exploitation artisanale des mines d’or. Ce principe divise les quantités exploitées en trois parties : deux pour les populations locales et le tiers pour l’exploitant qui aura risqué sa vie et fourni de l’effort.

C’est donc sur l’application de ce principe qu’il y a eu des problèmes ce samedi. Selon nos informateurs, un « étranger » qui est sorti d’une exploitation aurait refusé de passer le contrôle et donc de partager son gain. N’ayant pas obtempéré à l’appel des contrôleurs, le jeune aurait été poursuivi et terrassé par un colosse, appelé Fadama Traoré. Seulement, Fadama Traoré aurait poussé l’exploitant d’or dans un puits ou l’intéressé a donc perdu la vie.

Alors, informé de cette tuerie, les autres « étrangers », exploitants artisanaux, communément appelés « clans » ont réagi et- plus nombreux et surtout enragés par la mort d’un des leurs- ils auraient pourchassé les autochtones. Des biens publics comme le bureau du sous-préfet et de la DSE auraient fait les frais des manifestants, des cases brûlées, des domiciles privés saccagés.

Egalement, la circulation serait actuellement perturbée sur la route Siguiri-Kourémalé-Bamoko, a-t-on dit au téléphone de Guineematin.

Enfin, le gouverneur de Kankan, Nawa Damey, joint au téléphone par Guineematin.com a confirmé la manifestation et la mort d’une personne.

L’absence de la justice est souvent citée pour exploiter ces violences et ces tueries. L’impunité est presque devenue la règle. Des gens qui tirent et tuent des personnes peuvent payer et continuer leur vie tranquillement. C’est l’exemple entre Doko et Tatakourou où la justice n’avait pas été appliquée. On évoque souvent des raisons politiques pour masquer ces problèmes sociaux réels qu’on peut assimiler à des bombes à retardement.

A suivre !

De Kankan, Moussa Tatakourou Diawara pour Guineematin.com

 

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