Comme on le sait, c’est par une déclaration du vendredi 6 mars 2015 au siège de l’UFC, à Cosa que l’opposition avait annoncé sa menace de se retirer du parlement pour protester contre la volonté du gouvernement et de la CENI d’organiser l’élection présidentielle avant les communales.
Même si certains députés avaient refusé un moment de se plier à ce boycott total du parlement guinéen, les deux groupes parlementaires de l’opposition (le Libéral-Démocrate de l’UFDG et les Républicains de l’UFR) avaient finalement suspendu leur participation aux activités de l’Assemblée nationale.
Seulement, après avoir avalisé l’organisation de la présidentielle avant les communales comme l’a souhaité le gouvernement et la CENI (par l’accord global et définitif du dialogue politique inter guinéen, le jeudi 20 août dernier), certains députés de l’UFDG (opposition) ne souhaitent plus « perdre » les avantages liés à leur participation aux activités de l’Assemblée nationale.
Le souhait de ces députés-opposants est que les deux groupes parlementaires reprennent leur participation à partir de la session extraordinaire du mercredi 26 août 2015 sur l’examen des projets de finances rectificatives de l’année 2015. Cette session convoquée par le président-candidat Alpha Condé (actuellement en campagne dans la région de Kankan pour sa réélection) est donc une aubaine pour ces députés-opposants d’encaisser des primes et autres, en plus des quinze millions mensuels dont ils sont toujours crédités malgré leur absence.
Mais, les décideurs suprême de l’opposition accepteront-ils de se montrer si « intéressés » à l’argent et aux primes, après avoir signé un accord qu’ils ont du mal à défendre ? Attendons de voir !
Nouhou Baldé
