«Oui, nous avons signé ces accords, mais avec beaucoup de scepticisme parce que nous savions avec qui nous signions ces accords », a entamé Bano Sow, vice-président de l’UFDG, au cours de l’assemblée générale du parti tenue hier, samedi 5 septembre 2015. Président cette séance à laquelle d’ailleurs le leader du parti, Cellou dalein Diallo, n’a pas participé, Bano Sow a longuement détaillé le niveau d’avancement des trois principaux points de cet accord, en accusant ouvertement le chef de l’Etat d’empêcher son application.
« Il était prévu que les conseils communaux soient mis en place au prorata des résultats des élections législatives. Pour le moment c’est le blocage total parce qu’ils ne veulent pas qu’on se comprenne ! Le premier mensonge qu’ils ont donné c’est de dire que les résultats des législatives par parti au niveau local ne sont disponibles ni au Ministère de l’Administration ni à la CENI, donc nul part », dira-t-il en ajoutant que ceci est un mensonge.
« Nous allons bientôt finir de récapituler les résultats par commune et nous allons alors les aider à reconstituer ces résultats. Ce n’est pas de la mer à boire, nous avons nos structures dans toutes ces sous-préfectures et communes », a promis Bano Sow.
Parlant du fichier électoral, il a rappelé la mise en place prévue d’une commission technique qui devrait veiller à la correction du dit fichier. Mais, « nous avons entendu qu’ils ont l’intention d’imprimer les cartes. Nous les attendons, je ne sais pas si un fichier qui n’a pas été corrigé peut permettre de distribuer des cartes électorales», rajoutera-t-il.
La question de la désignation de deux commissaires pour remplacer les deux qui sont décédé et dont les places ont été octroyées à l’opposition a aussi été évoquée. « L’opposition a désigné les deux représentants. Le premier principe était que les partis de l’opposition qui sont déjà représentés là-bas acceptent que ceux qui n’y sont pas représentés, partagent les deux postes de commissaire. L’UFR a désigné un, l’UFDG et les autres partis de l’opposition républicaine ont décidé que les partis qui ne sont pas représentés à la CENI participent à un appel de candidature en présentant les dossiers de leurs candidats. Nous avons mis une commission de dépouillement en place. Le choix est tombé sur Madame Ramatoulaye », justifiera Bano Sow.
« Certains ont dit que l’objectif serait de traîner jusqu’à une semaine de l’élection et accepter que les accords soient correctement appliqués, nous n’accepterons pas cela », conclura Bano Sow.
Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com
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