Siguiri : des agents du PA de Kodjaranin accusés d’avoir torturé un citoyen à mort

Kankan, gouvernorat de Kankan, Haute GuinéeLa  violence physique entrainant souvent la mort des personnes caractérise les mines d’or à Siguiri. Le dernier cas est celui de Oumar Bah, dit Petit Bah, ressortissant de la Commune rurale de Dogomet, préfecture de Dabola. Le défunt, âgé d’une vingtaine d’années, a succombé à l’hôpital régional de  Kankan sous l’effet de la violence dont il a été victime à Kodjaranin, un district de la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri, a appris Guineematin.com à travers un de ses correspondants à Kankan.

Selon un témoin que Guineematin.com a pu joindre au téléphone depuis le village de Kodjaranin, Bah Oumar s’était bagarré avec une fille qui est allée porter plainte contre lui chez monsieur Ibrahima Sidibé, le Douti du village (Chef du village). Monsieur Ibrahima Sidibé a alors fait intervenir des agents du PA de la  localité. « Arrêté par les agents en tenue, Bah Oumar a tenté de se sauver, sous l’effet de la peur. Pourchassé et rattrapé par les agents du PA, Bah Oumar a été sérieusement et sévèrement malmené avant d’être ligoté par les agents pour être conduit au PA », a expliqué ce témoin, sous le sceau de l’anonymat.

Notre témoin a précisé que le défunt qui a été conduit au PA y a été privé du minimum vital pendant toute sa détention. « C’est lorsque ses geôliers ont senti qu’il était à l’agonie qu’ils l’ont libéré. Et, c’est à son retour chez un de ses amis que Bah Oumar a pris un bain et a eu à manger. Mais, après deux à trois cuillerées, puis une gorgée d’eau, il est tombé dans le coma… », rapporte le témoin.

Informés, les parents de Kankan, sont allés à sa recherche le lundi dernier, 7 Septembre. Admis au service d’urgence de l’hôpital régional de Kankan dans une situation critique, Petit Bah a rendu l’âme  à  17 heures  hier, mercredi 09 septembre 2015.

Un des correspondants de Guineematin.com à Kankan a assisté tout à l’heure (jeudi 10 septembre) à l’enterrement de feu Bah Oumar, au cimetière de Kokoudounin, dans la commune urbaine de Kankan.

Selon des parents du défunt qui ont parlé à Guineematin.com, le parquet du tribunal de première instance de Kankan a préalablement fait un constat puisqu’une plainte va être engagée par  les parents du défunt contre les auteurs de ce crime.

De Kankan, Mamadou Sounoussy Diallo pour Guineematin.com

 

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