Campagne : voici le premier discours du candidat de l’UFDG pour la présidentielle du 11 octobre 2015

Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'oppositionPublireportage : « Mon action politique quotidienne, mes voyages dans le monde, mes rencontres de tous les jours avec les citoyens de Guinée, m’ont appris depuis longtemps que l’injustice, l’exclusion, la haine et la peur de l’autre détruisent l’unité. Elle nuit au progrès d’un pays, à l’harmonie au sein de toutes les sociétés humaines et dans tous les Etats du monde. J’en ai tiré la conviction comme Saint Exupery que le plus noble métier de l’homme est le métier d’unir les hommes », dixit le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, dans son premier discours de campagne, rendu public ce vendredi 11 septembre 2015.

Si-dessous, Guineematin.com vous propose l’intégralité de ce discours :

Guinéennes, Guinéens,

Mes sœurs et mes frères,

Je suis heureux de vous retrouver aujourd’hui.

Ici c’est bien à notre nation entière que je m’adresse.

C’est à elle que je me présente humblement.

Depuis de nombreux mois, j’ai exhorté notre peuple au rassemblement, pour sauver notre pays des forces de division de la nation.

C’est dans la même intention que je me livre à vous.

Le 11 Octobre prochain, pour élire le Président de la République, nous aurons à soutenir le Guinéen que nous estimons.

C’est en toute conscience que nous choisirons le plus digne de représenter la Guinée.

C’est en toute conscience que nous déciderons de celui qui provoquera le destin et donnera la couleur de l’avenir de notre Guinée, pour les 5 prochaines années.

Le Président de la République incarne la nation tout entière.

Il doit exprimer et servir le seul intérêt national. C’est à ce titre et pour cette raison que je suis devant vous aujourd’hui.

Mes chers concitoyens,

Moi, Cellou Dalein Diallo, comme beaucoup d’entre vous le savent, je suis né dans un village appelé Dalein, dans la région de Labé.

Si, de par ma naissance et par la force du destin, je suis  peulh et fier de l’être comme chacun de vous l’est de ses racines, je suis avant tout Guinéen.

La Guinée est notre patrie à tous et notre lien éternel.

Ni le temps ni nos différents choix dans la vie ne peuvent l’entamer ou en nier l’existence.

Comme vous, j’aime la Guinée.

J’y ai toujours vécu avec vous et parmi vous.

Je n’ai jamais désespéré de notre patrie, je ne l’ai jamais abandonnée.

Je suis fier d’avoir toujours assumé mes responsabilités, au service de tous les Guinéens.

Avec beaucoup d’entre vous, j’ai une histoire, des liens forts à travers mon parcours personnel ou mon engagement politique.

Depuis de nombreuses années nous partageons les mêmes joies et les mêmes peines ; nous avons appris à nous aimer et à nous faire confiance en nous côtoyant à l’école, dans l’administration, dans la vie de tous les jours.

Pour moi et vous le savez, les hommes se distinguent par leurs talents, leurs compétences, leur intelligence, leur moralité.

Ils se rencontrent autour des valeurs qu’ils ont en partage.

L’origine, l’ethnie, le statut social n’ont jamais été pour moi des critères déterminants de jugement.

Au contraire, il s’agit de prismes réducteurs qui sont, comme on le voit aujourd’hui dans la société guinéenne, des sources de frustrations et de rancœurs, donc de conflits, de violences et de stagnation.

Mon action politique quotidienne, mes voyages dans le monde, mes rencontres de tous les jours avec les citoyens de Guinée, m’ont appris depuis longtemps que l’injustice, l’exclusion, la haine et la peur de l’autre détruisent l’unité.

Elle nuit au progrès d’un pays, à l’harmonie au sein de toutes les sociétés humaines et dans tous les Etats du monde.

J’en ai tiré la conviction comme Saint Exupery que  » le plus noble métier de l’homme est le métier d’unir les hommes ».

Mes amis, mes sœurs et mes frères,

Mes adversaires politiques m’accusent de défendre la cause des peuls.

En même temps, ils me reprochent d’avoir oublié le Foutah lorsque j’ai assumé d’être Premier ministre et d’essayer dans cette responsabilité de servir tous les Guinéens et l’Etat.

Je sais trop bien comment ces gens réfléchissent :

Pour eux, c’est   »la mère avant la patrie ».

Pour moi, la Patrie est notre mère à chacun.

Le respect que nous lui devons tient au fait que tous ses enfants que nous sommes ont les mêmes obligations mais aussi les mêmes droits.

La Guinée, c’est la maison commune : chacun doit avoir sa place. Les régions doivent être traitées sur le même pied, de même que les citoyens ont droit à une égalité des chances.

C’est ma conception de l’Etat et ma vision de notre société.

Je sais le sentiment de beaucoup d’entre nous qui reprochent aux dirigeants politiques de Guinée d’être les premiers responsables de la division du peuple de Guinée.

Je sais leur sentiment de souffrance lorsqu’ils voient les uns accaparer le pouvoir au bénéfice d’un clan et les autres tuer pour conserver le pouvoir.

Je sais ce sentiment car je n’ai jamais fui la Guinée et c’est avec vous que j’ai souffert de cette haine.

Je sais ce sentiment car c’est avec cette blessure au cœur que j’ai choisi d’accepter les résultats de 2010 alors que tout le monde sait qu’ils ont été volés.

Mes sœurs, mes frères,

Aujourd’hui, la Guinée est en danger.

Nous qui avons toujours été unis et fiers d’appartenir à un même pays, malgré tous les espoirs déçus et les rancœurs tout au long de notre histoire, nous voilà opposés les uns aux autres, séparés par des barrières politiques et ethniques qui ne s’expliquent pas et ne se justifient guère.

Où est passée l’unité sacrée de la nation qui nous a tant rempli de fierté et permis de franchir des étapes difficiles de notre histoire ?

Où est passée la solidarité entre Guinéens qui est fondée sur notre foi et nos valeurs ?

Le conflit ethnique est un conflit mortifère pour toute société.

La Guinée nous appartient à tous ! Elle appartient à tous ceux qui chaque jour se lève pour son labeur, pour sa famille, pour sa fierté !

Elle appartient à notre belle jeunesse. A notre jeunesse, à nos enfants, qui rêvent d’une Guinée unie et en paix.

Elle appartient à cette jeunesse qui invente et qui rêve la Guinée tous les matins.

Le 11 Octobre, la Guinée vous appartient !

Et parce qu’elle vous appartient, vous citoyens, je n’accepterai plus qu’on vous vole votre décision !

Je n’accepterai plus que la nation se rendorme !

Je n’accepterai pas que le petit roi qui a provoqué en 2010 le conflit ethnique puisse continuer de l’entretenir et de s’en servir pour se maintenir au pouvoir et faire oublier les espoirs que nous avions tous dans le nouveau processus démocratique que la Guinée pouvait prendre. Il a vendu ces espoirs !

Il est le seul responsable de cette situation !

Guinéennes, Guinéens, mes amis,

De ci, de là, je ne vois que de petits arrangements du pouvoir.

Au dernier moment, je vois là une route faite très vite, et qui s’effondre à la première pluie.

Je vois ces sacs de riz abandonnés, sans un regard, à des femmes, des enfants, des familles appauvries.

Je vois ce petit roi distribuer des paquets de liquide lors de ses déplacements.

Des paquets de billets qu’il distribue avec l’argent de la République ! de la Guinée !

Ces sortes de cadeaux nous réduisent, nous Guinéens, à un statut de mendiants ! Voulons-nous d’un petit roi qui dilapide l’argent de la Guinée? Non.

C’est en citoyen que nous décidons de notre avenir commun !

Notre conscience ne s’achète pas !

Notre dignité de citoyen ne s’achète pas !

Nous Guinéens nous devons mettre fin, le 11 octobre, à ce système!

Mes chers concitoyens,

Le 11 octobre, c’est le temps du choix ! Notre choix à tous pour un autre avenir.

Le 11 octobre, soit nous laisserons la Guinée continuer à dériver dans l’injustice, l’insécurité, la gabegie et la pauvreté.

Soit nous dessinons ensemble un autre Avenir pour la jeune et belle Guinée !

Une Guinée fière et digne.

Une Guinée de nouveau debout, investissant dans sa jeunesse, exploitant ses richesses pour le progrès de son peuple.

Le 11 octobre, nous pouvons redresser ensemble la Guinée.

Mes chers concitoyens,

C’est à toute la jeunesse de Guinée que je vais dévouer mon mandat.

Elle a été tout au long du quinquennat qui s’achève provoquée, stigmatisée, blessée, meurtrie.

Le petit roi se penche seulement aujourd’hui vers cette jeunesse. Il l’invite à lui remettre « des doléances », comme si notre jeunesse devait faire la cour auprès de lui pour obtenir quelque chose !

Regardons la vérité en face ! Ne cédons pas à la propagande de ce petit roi!

La vérité, c’est que le petit roi, en 2015, a gonflé le budget de sa Présidence.

Ce budget représente 4 fois ceux de la justice et de l’enseignement technique réunis.

Il a aussi réduit le budget de l’éducation nationale. Est ce la une vision pour les générations futures ??

La vérité, c’est que le budget alloué à l’éducation était déjà l’un des plus faible de l’Afrique, 12% seulement des dépenses de l’Etat.

La vérité, c’est que le petit roi fait fermer des universités comme l’université d’Agronomie de Boke alors que nous avons tant besoin d’agronomes !

La vérité, c’est que le petit roi n’a pas tenu une seule de ses promesses !

Un seul exemple le démontre.

Nos étudiants reçoivent 95 000 francs guinéens par mois de bourse, ce qui ne paie même pas le transport !

Le petit professeur placarde de grandes affiches ces derniers mois, juste avant l’élection, pour promettre une tablette par étudiant !

Mais il faudrait que l’étudiant paye sa tablette avec un emprunt auprès d’une banque avec 95000 francs par mois???

Voila la vérité des promesses non tenues ! Voila la preuve de la tromperie !

Mes amis,

Cette jeunesse qui rêve et invente notre Guinée, je veux lui donner les moyens, l’emploi et le soutien financier pour réaliser ses projets !

Je veux lui donner une éducation à la hauteur de ses ambitions, lui donner une qualité d’enseignement enfin digne d’un pays moderne !

Parce qu’elle est l’enjeu de notre cohésion nationale.

Parce qu’elle est notre avenir commun !

Cette jeunesse, par la diversité de ses origines et de ses conditions est le levier du rassemblement national et de la réconciliation dont nous avons besoin.

Je prends l’engagement d’investir dans l’enseignement primaire pour tous les enfants de la Guinée.

Je prends l’engagement de doubler le nombre de places dans les écoles et donc de construire de nouveaux établissements.

Je prends l’engagement d’investir dans la formation de nos professeurs et enseignants et de leur garantir un salaire à la hauteur de leur place dans la nation et de leur implication au service du peuple.

Je prends l’engagement de donner les moyens pour réduire l’échec scolaire

Je prends l’engagement de rétablir l’égalité des chances par les concours nationaux

Je prends enfin l’engagement auprès de notre jeunesse de créer un concours national pour l’entrée dans l’Armée.

Ce seront les piliers de la réforme du système éducatif.

Mon engagement c’est de donner une égalité des chances à tous les enfants de notre pays.

C’est une exigence pour l’avenir, c’est une exigence pour notre démocratie.

C’est la promesse de l’école de la République !

Guinéennes, Guinéens,

Notre jeunesse souffre aussi du manque d’emploi. Elle est frappée de plein fouet par le chômage et la pauvreté.

Notre jeunesse est encore trop souvent obligée de rester avec la famille sans pouvoir la soutenir.

Notre économie est à genou, en récession.

Les grandes entreprises internationales qui voulaient investir en Guinée ont fui depuis 2010.

Les partenaires internationaux se détournent de la Guinée parce qu’ils ne peuvent pas avoir confiance dans l’administration du petit professeur et de la gabegie généralisée, des petits arrangements entre amis qui prennent directement les marchés publiques.

Qui pourraient reprocher à nos partenaires internationaux de ne pas avoir confiance ?

Lorsque l’on voit par exemple un gouvernement de 80 Ministres payés par l’Etat pour un peuple de 11 Millions d’habitants

C’est une gabegie généralisée, sur le dos des Guinéens.

Qui pourrait avoir confiance dans une présidence dont le budget est 4 fois supérieur au budget de la Justice et de l’enseignement technique ?

Oui 4 fois plus d’argent que dépense le petit roi que ce qui est disponible pour notre jeunesse!

Personne ne peut avoir confiance.

Aucun Guinéen ne peut avoir confiance dans cet Etat là.

Aucun Guinéen ne peut faire confiance au petit palais.

Mes sœurs, mes frères,

C’est pourquoi dès les premiers moments de ma présidence,  je compte prendre des actions fortes pour créer un choc de confiance en direction de l’étranger,  entre les guinéens,  entre les guinéens et l’Etat.

Ces actions porteront notamment sur une déclaration solennelle du respect de la constitution et  de l’état de droit, l’indépendance de la justice,  de la réforme de  l’Administration.

L’effet escompté de ce retour de la confiance est la relance des investissements  productifs dans l’agriculture et l’agro-industrie, l’industrie manufacturière et minière, la construction et les services y compris le numérique.

Les effets sur l’emploi seront soutenus et amplifiés par la réalisation d’un programme d’infrastructures dans les domaines énergétiques, de travaux publics et d’autres constructions d’ouvrages publics.

Mes chers concitoyens,

Je vois déjà le petit roi et ses courtisans appelés conseillers venir dire à la radio que ce n’est pas possible.

C’est sûr qu’il faut être autre chose qu’un petit professeur pour comprendre l’économie.

C’est sûr qu’il faut avoir l’expérience des organisations internationales pour diriger une politique économique.

C’est sûr qu’il faut  l’expérience de l’Etat et la confiance en son peuple pour redresser notre économie.

Mais le petit roi doit le savoir maintenant : la présidence n’est pas un centre d’accueil pour apprenti !

La création de l’emploi doit d’abord bénéficier à notre jeunesse.

Pour cela il faut la préparer et lui donner sa chance.

Pour cela, je prends l’engagement de prioriser l’enseignement professionnel en créant un lycée de filières technologiques et professionnelles dans chaque région administrative et des centres de formation professionnelle dans chaque préfecture.

L’emploi pour nos jeunes, c’est aussi ceux qui créent des entreprises pour créer des emplois.

Je veux une partie du budget de l’Etat consacré à soutenir, à financer les projets de notre jeunesse.

Je veux créer un tissu de Petites et Moyennes Entreprises, qui est le lieu par excellence de création d’emploi.

Mes amis,

Savez vous seulement que le petit roi vient encore d’augmenter le budget de la Présidence. C’est 1 MILLIARDS de FRANCS par jour !!

Ce Milliard par jour pour tenter d’acheter les citoyens de Guinée. Mes sœurs, mes frères, imaginez ce que notre jeunesse pourrait créer chaque jour avec cet argent !

Imaginez les entreprises que nous tous pourrions aider à créer !

Imaginez les champs, les cultures, les bas-fonds que nous pourrions aménager, valoriser !

Je veux voir pour notre pays, enfin, fier de ses projets ! Fier de ses réalisations !

Cet argent servira à alimenter un fond de soutien aux projets de chacun de nos jeunes!

Nous le savons c’est possible !

Je veux soutenir le jeune médecin à ouvrir son cabinet médical dans sa ville d’origine, le jeune agronome à développer une activité agricole moderne dans son village, le jeune diplômé dans les nouvelles technologies à investir dans le numérique.

C’est cette Guinée debout et fière que je vous demande de créer avec moi !

Pour réussir, il nous faudra étudier la possibilité de créer un fonds de garantie des prêts bancaires aux projets envisagés, un fonds de prise de participation pour pallier la faible capacité d’apport en capital des promoteurs ou une banque d’investissement bénéficiant de ressources adaptées au financement du moyen terme.

Mes sœurs, mes frères,

Je sais la déception, l’épuisement de tous les Guinéens, des Guinéens de toutes les préfectures face à l’Etat tel qu’il est aujourd’hui.

Je sais les blessures de ces dernières années et de ces derniers mois que chacun a vécu dans sa chair et dans sa conscience.

L’Etat est aujourd’hui arbitraire.

L’Etat du petit roi et de sa petite cour est injuste.

L’Etat a abandonné ceux qu’il doit servir.

L’Etat a abandonné ses citoyens.

Je veux me souvenir maintenant, mais aussi chaque jour encore de chacun de nos sœurs et frères morts depuis 2010 à Conakry, mais aussi à tous ceux morts en région  forestière. Ce sont des centaines de morts.

Ces citoyens sont morts alors qu’ils exprimaient leurs opinions.

Ils sont morts parce qu’ils ne voulaient pas s’endormir face à l’arbitraire du petit roi et à sa politique de division du peuple.

Je veux aussi réaffirmer ici que l’échec de l’Etat face à la terreur d’Ebola est un échec impardonnable.

Trop de nos parents ont été victimes de ce fléau. Nous leur devons la mémoire.

Nous leur devons d’empêcher que puisse se reproduire dans le silence et l’amateurisme.

Je veux rendre hommage aux médecins, pharmaciens, infirmiers qui combattent la peste que le petit roi n’a pas voulu même considérer.

Caché dans son petit palais l’avez vous même entendu parler au peuple de Guinée meurtri?

Même pas un mot. Même pas un discours.

L’Etat a abandonné ses citoyens.

 

Nous devons dire une autre vérité. Nous devons dire la vérité de l’abaissement de l’Etat depuis 2010.

L’insécurité grandit partout malheureusement, et d’abord dans les centres urbains et à Conakry. Pourtant le petit professeur réduit en 2015 le budget de la sécurité de 12%.

Nous devons dire la vérité sur l’injustice de l’utilisation de l’argent de notre Etat.

Un exemple dit beaucoup plus que de grands discours tortueux.

Cette année, en 2015, le Budget National de Développement, vous savez cette partie de notre budget qui doit être consacré au développement de la Guinée.

Et bien 61% de ce budget est envoyé à la seule région administrative de KANKAN.

Oui 61% !

Alors que toute la Guinée manque de route, d’énergie, de soutien au projet de développement.

Alors que l’on devrait aménager les bas-fonds.

Alors que l’on devrait promouvoir la foresterie, l’exportation du Cacao, du café, de l’Hévéa et du coton, le petit roi distribue à une seule région 61% de ce budget de développement.

Mes amis,

Pour préparer un autre avenir à la Guinée, nous devrons ensemble redresser la Nation et l’Etat.

Nous devrons là aussi provoquer un choc de confiance entre l’Etat et les Guinéens.

Nous réduirons fortement le budget de la présidence, aujourd’hui faramineux, pour investir dans l’éducation, la sécurité et la Justice.

Devant vous aujourd’hui, je prends l’engagement de  créer une Haute Commission de Lutte contre la Corruption.

Elle sera installée par le Parlement, c’est à dire par tous les partis politiques, et non par la présidence.

Cette haute autorité intégrera avec voix consultative des représentants de la société civile guinéennes et des ONG reconnues internationales.

C’est sous le regard et le contrôle des Guinéens et de nos partenaires internationaux qu’elle traquera la corruption.

C’est sous ce regard qu’elle permettra de traduire en Justice ceux qui volent l’argent de la République, de la Nation et de tous les Guinéens.

Un Etat plus juste c’est aussi un Etat qui s’appuie sur une démocratie à tous les niveaux.

Un Etat juste c’est Etat qui représente tous les citoyens de son territoire.

Je prends l’engagement d’ici à 2020 de permettre l’élection des gouverneurs de région au suffrage universel.

Et devant vous également, je prends l’engagement de tout faire pour mettre en place un gouvernement d’unité national dès le lendemain du scrutin.

Citoyens de Guinée !

Ma fierté et mon bonheur seront de réussir à intégrer à nouveau toutes les communautés de notre pays dans un pacte social et républicain pour la construction d’un Etat fort et enfin digne et respectueux de tous.

Je veux un Etat fort et une Nation redressée !

Un Etat fort est celui qui réserve un traitement égal aux citoyens.

Un Etat fort est celui dans lequel se reconnaissent tous les citoyens.

Un Chef d’Etat heureux est celui qui bénéficie de l’estime de toutes les communautés parce qu’il aura fait preuve de justice sociale.

Parce qu’il s’est montré digne de ses fonctions en honorant son serment de respecter la Constitution et les lois de la République.

Parce qu’il a réussi à mettre la Guinée sur le chemin d’une société ouverte à tous, plus solidaire.

C’est ce Président que je serai pour vous afin que vous retrouviez la fierté d’être Guinéen mais aussi que vous vous sentiez libres dans un Etat sûr et juste.

Mes sœurs, mes frères,

Je veux ouvrir les chemins de l’avenir pour notre jeunesse.

Je veux redresser l’Etat et la Nation.

Je veux rétablir la Justice et la confiance.

Je veux réussir le rassemblement que je ne cesse d’appeler de mes vœux.

Les taches à accomplir sont immenses. Les défis sont nombreux et complexes.

J’ai besoin de vous !

J’ai besoin de chacun et chacune !

J’ai besoin de votre énergie !

J’ai besoin de votre imagination !

J’ai besoin de votre détermination !

Je suis prêt à conduire la Nation dans cette voie de l’apaisement et du progrès.

Le 11 Octobre prochain, je vous demande de refuser qu’un petit roi continue de régner en Guinée.

Je vous demande de refuser un avenir sombre pour nos enfants.

Je vous demande de refuser une Guinée faite d’injustice, d’insécurité et de pauvreté.

Le 11 octobre, je vous demande de changer notre avenir à tous.

Le 11 octobre, ensemble nous choisirons de redresser notre belle et jeune Guinée.

Le 11 octobre, notre Nation se relèvera ! Le peuple de Guinée se dressera pour dire qu’il veut un autre avenir !

La Guinée vit ! La Guinée vivra ! Vive le peuple de Guinée ! Vive la République de Guinée !

 

Facebook Comments Box