C’est par un décret rendu public dans la soirée de ce jeudi 10 septembre 2015 que le chef de l’Etat a nommé Hadja Saran Kandé de l’UFR comme membre de la CENI. Et, le président de la République et candidat à sa propre succession n’a rien dit de Hadja Ramatoulaye Bah du PGRP, également proposée par l’opposition.
Ancienne ministre du professeur Alpha Condé, Hadja Ramatoulaye Bah est réputée intransigeante notamment contre les magouilles et les combines qui gangrènent l’administration publique guinéenne.
Dans un courrier adressé au ministre de la justice, président du cadre du dialogue, le RPG arc-en-ciel avait déjà exprimé son opposition à la nomination de cette dame à la CENI. Mais, dans les débats publics, les défenseurs de cette thèses avaient relativisé leurs propos, expliquant qu’il ne s’agissait que des inquiétudes que le parti présidentiel exprimait…
Par ailleurs, le ministre de la justice a souvent dénoncé des extrémistes venant des deux bords politiques. Mais, ce décret du chef de l’Etat devrait probablement pousser maître Cheick Sako à trancher définitivement sur la question ; même s’il risque lui-même de sauter, étant donné que le patron des décrets en Guinée retarde lui-même le processus de mise en oeuvre de l’accord politique du jeudi 20 août 2015, en refusant de nommer le choix octroyé à l’opposition par ledit accord.
A rappeler que l’opposition avait également menacé de réclamer le départ de la CENI de tous les commissaires qui leur vouent « une haine viscérale », en faisant référence aux accusations du RPG contre Hadja Ramatoulaye Bah. « C’est elle notre choix et elle sera à la CENI », avait notamment dit avec insistance Docteur Fodé Oussou Fofana.
Quel mauvais départ pour le processus électoral !
Avec Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com
