Regroupées en association, des femmes du quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma, ont décidé d’abandonner la mutilation génitale féminine, à l’occasion d’une cérémonie tenue ce samedi 12 septembre 2015, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Cette pratique ancestrale qui consiste à mutiler une partie de l’appareil génital de la jeune fille continue de faire des victimes dans les villes et villages de la Guinée. Pour matérialiser leur engagement à rompre avec ce danger et autres pratiques néfastes, elles ont publié une déclaration dans ce sens.
L’évènement qui a mobilisé des représentants des partenaires au développement notamment l’Unicef, a été placé sous la présidence de la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance.
La présidente du bureau des femmes qui disent non à la mutilation génitale à Taouyah, au nom des mille huit cent quarante (1840) ménages de Taouyah, a annoncé solennellement leurs décisions d’abandonner la mutilation génitale féminine : « Nous les représentantes des six communautés de plus de mille huit cent quarante (1.840) ménages des secteurs du quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma, nous prenons la décision en toute connaissance de cause , de renoncer définitivement à l’excision et autres pratiques traditionnelles néfastes, afin de garantir et de faire valoir le droit de nos filles à la santé», dira-t-elle.
Madame Sanaba Kaba, ministre de l’Action Sociale, a affirmé la détermination du gouvernement à lutter contre les pratiques qui nuisent à la santé de la jeune fille.
Des jeunes filles excisées du quartier Taouyah ont présenté un sketch sur les méfaits de la mutilation génitale féminine dont-elles ont été victimes.
Kolouba Koivogui pour Guinematin.com
