Les habitants de la capitale agacés par la nuisance sonore du parti au pouvoir : à Conakry, le RPG casse du tympan !

RPGDans sa stratégie de campagne au compte de la présidentielle du 11 octobre 2015, cette coalition au pouvoir a décidé de « jaunir » les rues de la capitale de sa mosaïque de couleurs, comme pour les précédents scrutins. Mais aussi, fait nouveau, d’installer ce qu’ils appellent des « villages de campagne ».

Ce sont des baraques en tôle noyées sous les effigies du président sortant, Alpha Condé, et de ses soutiens. Une table, quelques chaises et surtout de puissants haut-parleurs qui crachent des décibels à longueur de journée et … de la nuit, bien que le Code électoral interdise toute campagne entre 23H et 7H du matin.

Contre quelques billets de banque, des jeunes désœuvrés rivalisent du bruit au détriment de leur tympan, mais aussi de celui du voisinage.

Ces villages de campagne sont « sauvagement » installés le long de la route, près des habitations, devant les bureaux et même près des lieux de culte (mosquées). Au mépris de la loi et du consentement du voisin.

Des milliers de personnes sont ainsi privées de leur liberté de calme et d’écoute. C’est le cas de ce jeune homme qui se dit « horrifié » par le bruit des haut-parleurs en mauvais état installés devant sa cour. « Je ne dors plus correctement » se plaint Ibro.

Si cette nuisance sonore n’est pas une exclusivité du RPG arc-en-ciel, ce parti est de loin celui qui pollue le calme de Conakry en ce moment. Ses « villages de campagne », distants parfois d’une centaine de mètres seulement, s’alignent en chapelet tout le long de l’autoroute Fidel Castro, de Kaloum au Kilomètre 36.

Les animateurs de ces villages devraient s’inspirer des paroles de la chanson « Libérez Alpha Condé », qu’ils font tourner en boucle, du reggaman ivoirien, Tiken Jah Fakoly, pour libérer leurs voisins qui n’en peuvent plus.

Saliou Bah, 

Quartier Tombolia, Conakry

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