Evènements de Koundara : l’UFDG dénonce la partialité de l’Etat et la manipulation de la justice

Aboubacar Sylla 1A l’occasion d’une déclaration hier à la presse, l’honorable Aboubacar Sylla, le porte parole du candidat Cellou Dalein Diallo, a abordé le différent qui a opposé l’UFDG à la HAC et les affrontements de Koundara le weekend dernier.

Guinematin.com vous propose, ci-dessous, la sortie de monsieur Sylla sur les évènements de Koundara :

Nous avions annoncé la dernière fois que nous avions des militants et des sympathisants qui avaient été arrêtés à Koundara suite à une altercation qui avait eu lieu entre certains sympathisants de l’UFDG  et des activistes du parti au pouvoir, le RPG.

Aboubacar Sylla 2Il y a eu des provocations de la part des activistes du RPG puisque la manifestation de ce jour ne concernait que l’UFDG. Vous savez, à l’intérieur, on prévoit des jours de manifestation pour chaque parti pour éviter justement des confrontations entre les manifestants. Il se trouve que ce jour là, le samedi 19 septembre, c’était le tour de l’UFDG. Les manifestants de l’UFDG ont été provoqués par ceux du RPG. Il s’en est suivi des altercations. Un responsable de l’UFDG a été battu. Il a même  été hospitalisé des suites de ses blessures. Il y a eu des réactions de la part aussi évidement de certains responsables et militants de l’UFDG. Et, tout cela s’est terminé par des échauffourées qui ont été maîtrisés, heureusement. Et puis finalement, il y a une chasse à l’homme organisée par les autorités administratives de Koundara. Elle ne concernait que les militants et responsables de l’UFDG. Trente sept (37) ont été interpellés. Ils ont été immédiatement déférés à Boké où ils attendent d’être jugés. Le procureur a déjà criminalisé l’affaire en parlant d’un dossier qui relève de la cour d’assise puisque semble-t-il y a eu incendie d’un véhicule.  Donc, évidement, l’UFDG a dépêché une délégation pour s’entretenir avec les autorités des détails de ce dossier et de la suite qu’il faut lui donner. Et, dans le même temps, nous avons donc cherché des avocats qui se sont déjà rendus à Boké pour aller y rencontrer les autorités judiciaires pour essayer d’accompagner donc ces personnes qui ne sont pas encore inculpées, mais en tout cas qui sont retenues  dans les liens de la justice. Pour savoir dans quelle mesure ceux qui sont réellement soupçonnés d’avoir participé à un délit quelconque puissent suivre leur procédure judiciaire  mais que les autres soient immédiatement relâchés.

Mais, nous voyons derrière tout ça des jeux politiques pour intimider nos responsables dans les fédérations à  l’intérieur du pays et pour préparer de cette façon leur acceptation de ce qui va advenir par la suite en raison de la fraude que nous connaissons qui est déjà programmée.  Donc, tout ça procède des manœuvres d’intimidation.

Et, ce que nous constatons, c’est seulement les responsables d’un côté qui sont arrêtes et qui vont être mis dans une procédure judiciaire. Alors que c’est une altercation entre deux parties. Ceux (du RPG, Ndllr) qui accompagnaient d’ailleurs les policiers et des gendarmes pour aller identifier les domiciles des militants de l’UFDG pour les interpeller. Donc, ils sont devenus même des supplétifs des forces de l’ordre. Alors tout ça, évidement, ça cache malheureusement un calcul politique. Cette affaire n’est pas que judiciaire, elle n’est pas que criminelle, elle est aussi  politique.

Vous avez entendu le président de la République se prononcer sur cette question en menaçant et en disant qu’il n’était pas question qu’il y ait la moindre tolérera de ce qu’il a appelé des actes de violence et que les intéressés devraient payer devant les tribunaux, devaient être jugés et condamnés…

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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