Massacre du 28 septembre 2009 : le gouvernement et l’UFDG « sabotent » le 6ème anniversaire

Massacre du 28 septembre 2009Le collectif des associations des victimes du massacre du 28 septembre 2009 (CAV) a protesté contre le manque de soutien du gouvernement et de l’opposition à la procédure judiciaire qu’il attend depuis six (6) ans ! C’était à l’occasion d’une conférence de presse organisée dans la matinée de ce lundi, 28 septembre 2015, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters qui était à la Maison de la presse.

C’est par une minute de silence observée à la mémoire des victimes de ce massacre qui a coûté la vie à près de 157 personnes que cette conférence à débuté. « Le dossier évolue puisse qu’à ce jour, le pool de juges d’instruction a entendu plus de 400 victimes et inculpé 15 personnes dont 14 militaires et 1 civil. Mais, en fait, nous sommes un peu sceptiques parce qu’il n’ya pas de volonté politique réelle…», a dénoncé monsieur Ibrahima Barry, le président du CAV.

Des doutes sur les promesses de la CPI…

Des délégations de la CPI sont venues onze (11) fois en Guinée ; mais, elles tiennent toujours les mêmes discours, sans avancées concrètes, s’est plaint monsieur Barry. « Les victimes attendent, ça dur beaucoup, trop longtemps ! Six ans, c’est long dans une vie, il y a certaines victimes qui sont mortes déjà et si ça continue comme ça je pense que la majorité des victimes ne verront pas l’épilogue de ce dossier », a déploré le président du CAV.

Par ailleurs, Ibrahima Barry a déploré qu’aucun membre du gouvernement ne soit venu prendre part à cette conférence bien que des courriers leur ont été adressés. Mais, surtout, le fait que cette date commémorant ces événements douloureux du 28 septembre 2009 qui devrait être une journée de recueillement et de prières pour les victimes, soit considérée par les autorités comme une date ordinaire.

Enfin, le Président du CAV estime que son collectif va poursuive le combat même sans le gouvernement pour que justice soit rendue, avant de menacer d’appeler le peuple de Guinée à «  se lever et manifester comme l’ont fait nos voisins du Burkina Faso pour se faire entendre »…

A rappeler que seule la délégation de l’Union Européenne et le PEDN ont pris part à cette conférence de presse. Les membres du gouvernement et les autres partis politiques de l’opposition ont brillé par leur absence. Même le ministre des « Droits de l’Homme et des Libertés publiques » n’a pas trouvé « intéressant » d’assister ou du moins se faire représenter à cette rencontre commémorative.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

 

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