Mairie de Koundara : l’UFDG perd la tête… la direction du parti critiquée

Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'oppositionC’est quand même un coup très dur pour le principal parti de l’opposition guinéenne. Après avoir été « décapité », le parti a vu son candidat, Cellou Dalein Diallo, perdre la présidentielle du 11 octobre dernier à Koundara face au RPG. Et, comme si cela ne suffisait pas, l’UFDG vient de perdre la tête de la délégation spéciale !

C’est un extraordinaire retournement de situation qui s’est produit à Koundara ces dernières semaines. Alors que l’UFDG s’imposait jusque-là, un affrontement a opposé ses militants à leurs adversaires du RPG dans la perspective des présidentielles. Les principaux responsables locaux sont interpellés et détenus à la prison civile de Boké. Les dirigeants du parti crient, mais n’obtiennent aucun résultat. Le vote est organisé sans eux et le candidat perd la circonscription que le RPG remporte pour la première fois.

Aujourd’hui, mardi 27 octobre 2015, c’est la délégation spéciale qui est installée à la tête de la commune. L’UFDG devait présider cette délégation. Mais, celui qui a été désigné par le parti, Mamadou Baïlo Diallo et un des conseillers d’ailleurs, Elhadj Alpha Ibrahima Diallo, sont détenus à Boké. C’est donc son vice-président et représentant du RPG, Abdoulaye Boiro, qui est installé comme président de la délégation spéciale.

Interrogés sur la perte de la présidence de cette délégation, les responsables locaux de l’UFDG disent ne rien pouvoir faire. Ils espèrent au moins qu’à la sortie de leur secrétaire général de prison, il prendra la tête de la délégation spéciale.

Accompagné de son secrétaire général, le préfet de Koundara, Hassan Sanoussy, a ainsi installé 5 personnes au lieu de sept, un président et quatre conseillers :

Abdoulaye Boiro (RPG)

Abdourahmane Sané (UFDG)

Mamoudou Camara (RPG)

Hadja Néné Gallé Boiro (UFDG)

Antoine Tamaly (RPG)

Dans les rangs des militants, c’est l’attitude même de la direction nationale de l’UFDG qui est critiquée. Beaucoup de personnes ne comprennent pas l’incapacité du parti à faire la moindre réaction contre ce « deux poids deux mesures » qu’ils subissent. « Le bureau politique national aurait pu se lever contre cela. Empêcher mêmes les autres installations dans le pays jusqu’à ce que notre maire soit libéré. Voilà une violation fragrante de nos lois qui méritait une mobilisation, des manifestations, etc. », a dit Madame Barry Djeynabou Diallo, une militante qui a parlé à Guineematin.com ce mardi.

A suivre !

De Koundara, Madiou Bah pour Guineematin.com

 

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