Gaoual-Boké : la route n’est pas que dégradée, elle est dangereuse

route Boké Gaoual0Comme nous l’annoncions précédemment, il faut parcourir 190 kilomètres parsemés de boue, mais surtout « occupés » par des jeunes de moralité douteuse avec des activités peu honnêtes. De retour de Touba, ce dimanche 1er novembre 2015, l’envoyé spécial de Guineematin.com a été impressionné par des pratiques malsaines sur une route pourtant très fréquentée…

En cette saison pluvieuse, la route Gaoual-Boké est difficilement praticable. Si on parle de nids de poule dans nos villes dégradées, il faudra parler de fosses et marigots sur certaines routes inter urbaines, notamment celle qui relie la préfecture de Gaoual à sa capitale régionale, Boké.

Accident d’un camion de marchandise à Kalinko

AccidentComme on peut l’imaginer, les accidents ne manquent pas sur cette voie terrestre. Dans la matinée de ce dimanche, peu après notre départ de Gaoual, nous avons trouvé un camion chargé de marchandises renversé. C’était à Kalinko, le premier village à la sortie de la ville, 5 kilomètres de Gaoual-centre. Cartons de tomates, de mayonnaise, de beurre… la cargaison de diverses marchandises s’est fracassée. A cause de cet accident on a trouvé plusieurs autres véhicules embourbés de gauche à droite, en cherchant à se frayer un passage.

La mafia de N’Diarré

Route Goual-BokéN’Diarré est un village situé à 30 Kilomètres de Boké, dans la sous-préfecture de Tanéné. Comme un peu partout, la route est presqu’impraticable à ce niveau. Aujourd’hui, il est difficile de croiser un automobiliste qui parlera en bien de cette zone à cause des pratiques mafieuses qu’on y trouve.

Capables de vous indiquer la mauvaise piste pour vous faire embourber, ils vous taxent cher (selon le poids) pour vous secourir ! Mais, comme si cela ne suffisait pas comme ennuis, un vrai barrage est dressé au niveau de la déviation de N’Diarré à l’aide d’une corde et des morceaux de bois. Là, on ne contrôle ni Ebola, ni document : c’est vingt mille francs guinéens (20 000 GNF) par véhicule pour lever le barrage de la bande nerveuse qui arnaque à N’Diarré en toute impunité.

Bref, des pratiques qui vous font vomir certains concitoyens qui accordent peu d’importance à nos us et coutume ; et, qui se fichent pas mal de la foi et de nos lois…

C’est donc totalement soulagé qu’on arrive dans sa ville, retrouve sa maison et sa famille après un tel voyage !

De retour de Touba, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

 

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