Crimes contre les journalistes : le cas Cherif Diallo de Espace Tv

Chérif Diallo EspaceIl y a plus de trois mois, le journaliste reporter d’image, Chérif Diallo, de la télévision Espace disparaissait, exactement le 23 juillet. Depuis, une enquête a été ouverte pour retrouver le journaliste. Mais, aucune piste fiable n’a encore été trouvée. Les dernières informations lui concernant sont mauvaises : son badge, son sac, son ordinateur et câble ont été retrouvés par la gendarmerie ! Et puis, rien de convaincant sur son cas…
comme on le sait, le 02 novembre de chaque année est décrété journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes. Cette journée a été décrétée par les Nations  unis, après l’assassinat des journaliste et technicien de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés à la sortie de Kidal, dans le nord du Mali, le 02 novembre 2013, alors qu’ils préparaient une série de reportages en prévision des législatives maliennes.

Profitant de cette journée, Guineematin.com s’est intéressé au cas de notre con,frère disparu pour savoir un peu plus sur le niveau des enquêtes. Un de nos reporters a alors rencontré la présidente  du  collectif qui se bat pour retrouver le journaliste Chérif Diallo, Mme Moussa Yéro Bah, journaliste et présidente de l’ONG Femmes, développement et droits humains (F2DH).

« Ça fait toujours mal de penser à des proches portés disparus, bien qu’ils soient victime de violence. Nous savons que Chérif est disparu depuis le 23 juillet dernier. La gendarmerie qui avait fini de mener l’enquête devait faire une conférence de presse avec nous parce qu’elle savait qu’un corps noyé a été retrouvé le lendemain de la disparition de Chérif Diallo. Notamment, le 25 juillet. Il estimait que c’est le corps en question. Alors, le procureur a dessaisi la gendarmerie, en disant que les enquêtes devraient être poursuivies… ».

Revenant sur des entretiens avec le procureur du TPI de dixinn, en charge du dossier, madame Bah a laissé entendre qu’il y a toujours de nombreuses zones d’ombre et des questions sans réponses.

Par ailleurs, sur les innombrables cas d’agressions des journalistes, Moussa Yéro a abordé le cas des journalistes de Guineematin.com où au moins six cas ont été enregistrés sur principalement trois journalistes qui ont été agressés, chacun, plus d’une fois sur le terrain de reportage : Abdoulaye Oumou au palais du peuple et à Dixinn ; Ibrahima Sory Diallo à Cosa et à Dixinn ; et, Thierno Amadou Camara au congrès du PUP (Nongo) et à la mairie de Siguiri…

Pour madame Moussa Yéro Bah, il faut que les autorités guinéennes sifflent maintenant la fin de l’impunité. « Il faut que dans ce pays, qu’on ait la culture de la réédition des comptes. Quand vous faites quelque chose, il faut que vous payiez pour ce que vous avez fait, qui que vous soyez. Ce n’est pas parce que vous êtes en tenue que vous pouvez vous permettre d’agresser des journalistes », a-t-elle exigé.

Entretien réalisé par Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

Tél : 620 848 501 / 666 486 601  

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