De Konaté à Alpha : l’UFR s’attaque aux prédateurs électoraux (2010-2015)

UFR, assemblée générale, siège L’assemblée générale de l’UFR (le parti de Sidya Touré) s’est tenue à son siège national, ce samedi 7 novembre 2015, a constaté Guineematin.com sur place. A l’ordre du jour, les informations générales et la redynamisation des structures du parti à la base, mais aussi un rappel sur la présidentielle de 2010. L’assemblée générale d’aujourd’hui était sous la présidence du vice-président du parti, honorable Bakary Goyo Zoumanigui.

A l’ouverture de l’AG, il a été expliqué l’absence des responsables et de certains militants  pour des « raisons sociales », notamment la disparition d’un des responsables du parti à Ratoma, Elhadj Dansoko, décédé avant-hier, jeudi, dont l’enterrement a eu lieu hier, vendredi 06 novembre 2015, à Boké où étaient tous les responsables ainsi que le président du parti, monsieur Sidya Touré.

Dans leurs interventions, Bakary Goyo Zoumanigui, le vice-président de l’UFR et les responsables présents à l’assemblée générale ont encouragé les militants et responsables du parti pour leur combat dans le cadre de la redynamisation des structures à la base.

Revenant sur la présidentielle du 11 octobre dernier, Bakary Goyo Zoumanigui  dira : « le pourcentage octroyé à l’UFR, nous méritons plus que ça. Mais, nous avons tous vu comment le dépouillement et la centralisation ont été faits. A partir de ce moment, nous devons avoir la conscience tranquille. Nous sommes dans un système où la fraude est devenue récurrente en Guinée. Nous nous battons justement pour que ce système soit arrêté, pour que notre pays devienne une République  où on respecte la volonté des citoyens.  Ce combat est un combat de longue haleine. Et, pour cela, on ne doit pas se décourager. Il faut que nous continuons ce combat ».

L’UFR ne pardonne pas au général Sékouba Konaté sa gestion électorale de 2010

Poursuivant son intervention, Bakary Goyo Zoumanigui ne semble pas oublier la présidentielle de 2010 au moment où le général Sékouba Konaté était président de la transition… « En 2010, nous savons tous qui a été la cause de notre échec. Celui qui a été à la base, jusqu’à présent, il n’arrive pas à mettre pied en Guinée », a-t-il rappelé.

« Nous savons que le Président de la République, Alpha Condé, dans une intervention faite à Dixinn il y a quelques année, avait dit qu’il ne peut pas organiser une élection et puis la perdre ! C’est une loi en Afrique dans beaucoup de pays. Aujourd’hui, nous avons fait les frais de cette fraude, c’est même un hold-up électoral. Chacun de nous sait, surtout ceux qui étaient dans les bureaux de vote, que les délégués de l’opposition ont été chassés au moment de faire les dépouillements. Ce témoignage seul, les guinéens peuvent le faire. Les observateurs étrangers, eux, pour la plus part du temps, quand on dit qu’il y a élection, ce qui les intéresse, c’est est- ce qu’il y a des bagarres et s’il n’y a pas de bagarre ! Pour eux, ça s’est bien déroulé. Le reste ne les intéresse pas. Le 11 octobre, on a voté jusqu’à minuit dans beaucoup d’endroits. Ce sont des réalités et il n’y a que des observateurs guinéens avertis, épris de justice, qui peuvent le témoigner », confie-t-il.

Poursuivant, le vice président de l’UFR a ajouté qu’il y a « un mal récurent » que tous les Guinéens doivent se lever pour combattre, la fraude ! « La fraude électorale est une menace. Mais, la chance que la Guinée a, c’est que la Guinée est un pays très religieux et les citoyens du pays sont trop religieux et  épris de paix. Sous d’autres cieux, les fraudes  de cette ampleur suscitent des soulèvements qui conduisent à la guerre civile. Dans beaucoup de pays,  si vous avez vu au Liberia, en Côte d’Ivoire, ce qui s’est passé, c’est parce qu’ils n’ont pas voulu reconnaitre l’expression légitime des populations. Chez nous, Dieu merci, grâce à la religion, à la sagesse de nos doyens, nous arrivons à éviter cela ».

Enfin, Bakary Goyo Zoumanigui a demandé aux militants de son parti de ne pas se décourager : « les militants de l’UFR ne doivent pas se décourager parce qu’on nous a attribué un pourcentage qui n’est pas le nôtre. Une région comme la Forêt était unanime à cause d’Ebola qu’ils n’allaient pas voter pour Alpha Condé. Mais, grâce à l’administration, aux forces de l’ordre, le RPG a fait le score important. C’est sont les tristes réalités de notre pays. Notre combat, en tant que républicain, en tant que démocrate, c’est de tout faire pour qu’on remédie à cela, pour qu’au futur nous puissions aller vers la démocratie, vers le respect des suffrages exprimés », a souhaité monsieur Zoumanigui.

Yacine Sylla pour Guineematin.com

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