Kissidougou : 50 morts, la sous-préfecture de Fermessadou se remet d’Ebola

 

Fermessadou, de gauche à droite le sous-préfet adjoint, le sous-préfet et le maire
Fermessadou (Kissidougou) : de la gauche à la droite, le sous-préfet adjoint, le sous-préfet et le maire

Érigée en sous-préfecture en 1979, la localité de Fermessadou, située à une dizaine de kilomètres de Kissidougou dont elle relève administrativement, a perdu cinquante (50) personnes suite à la crise Ebola qui y a régné en maître de décembre 2014 à février 2015. Mais, aujourd’hui, avec l’appui du gouvernement, des partenaires comme Plan Guinée et l’Unicef, les habitants de Fermessadou apprennent à refaire leur vie, avec de douloureux souvenirs, a constaté sur place l’envoyé spécial de Guineematin.com, ce samedi 14 novembre 2015.

« Nous avons perdu 50 personnes et avons enregistré 51 survivants qui sont revenus du centre de traitement ebola (CTE) de Guéckédou. Les orphelins sont au nombre de soixante dix huit (78)  », a déclaré Eugène Mara, le maire de la commune rurale de Fermessadou.

Cette sous-préfecture de 19 484 habitants compte neuf (9) districts dont cinquante trois (53) villages, huit localités dont trois qui ont été directement touchées : Mandou, Tonghoto et Femessadou centre.

Les enfants orphelins sont pris en charge par l’Unicef. L’organisation avait construit trois cases pour offrir de l’enseignement préscolaire aux enfants. Bien avant l’apparition de l’épidémie d’Ebola. « Mais, le projet n’avais pas bien marché au paravent. Suite au passage de cette épidémie, les enfants orphelins qui n’ont pas l’âge d’aller à l’école sont entretenus dans ce centre. Ils ne sont pas seuls, ils sont avec d’autres enfants. Cela permet de les encadrer dans un environnement où ils ne se sentent pas marginalisés », a déclaré le maire.

A partir de ce centre, lorsque l’enfant atteint l’âge d’aller à l’école, il est admis à l’école primaire du village. Toujours avec une prise en charge de l’UNICEF en termes de nourriture et d’outils scolaires.

Quant aux cinquante une (51) personnes guéries d’Ebola et les autres personnes affectées par l’épidémie, l’ONG Plan Guinée « a mis en place une caisse communautaire », nous a déclaré le maire.

« On paye 10 000 GNF pour adhérer et on paye 11 000 GNF par semaine. Dès la deuxième semaine, l’adhérent a la possibilité d’emprunter à partir de 100 000 GNF », a expliqué le sous-préfet adjoint à Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Mais, pour le sous-préfet, Monsieur Kabinet Mansaré, qui a également reçu l’envoyé spécial de Guineematin.com, les personnes affectées ont beaucoup plus besoin d’être regroupées en association et accompagnées dans des projets d’épanouissement. Cet avis est partagé par le chef coutumier  de Fermessadou qu’on a également rencontré. Il a, lui aussi, perdu son fils.

A Fermessadou centre, tout a repris, notamment la tradition dont la salutation par les mains. Dès votre entrée, on vous serre la main. Après présentation, on vous remet dix noix de colas pour vous souhaiter la bienvenue. Durant les quelques heures que l’envoyé spécial de Guineematin.com a passé dans la localité, excepté devant le bureau du sous-préfet et à l’hôpital, il n’a pas constaté la présence de kits sanitaires contre Ebola.

De Fermessadou, Thierno Amadou Camara, envoyé spécial de Guineematin.com à Kissidougou

 

 

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