Kouroussa : des travailleurs de la société CASSIDY GOLD se plaignent

Kouroussa travailleursDans le cadre de sa mission d’enquêtes en Haute Guinée et en Guinée Forestière, Guineematin.com s’est rendu auprès des installations de la Société CASSIDY, située à quelques kilomètres de la ville de Kouroussa. « Depuis plus de dix (10) ans, je travaille au sein de la société CASSIDY. Mais, je n’ai toujours pas de contrat écrit ». C’est par ces propos que monsieur  Ansoumane Biton Coulibaly a entamé son témoignage sur les conditions de vie que lui et ses collègues connaissent au sein de cette entreprise minière.

Plusieurs travailleurs interrogés ont indiqué à Guineematin.com que c’est sur leur maigre salaire que la société prélève toute assistance santé qu’elle accorde à un employé.

Michel Siomou est ouvrier au sein de cette société. Comme plusieurs autres travailleurs, Guineematin.com l’a rencontré sur le chemin de retour, après une journée de travail sur le site de CASSIDY GOLD.  « Moi, on m’a recruté depuis le trois juillet 2014. Au départ, ils nous ont dit de se soumettre à une période d’essai de trois mois et qu’ils allaient nous engager après cela.  Nous avons commencé par un salaire de quatre cent cinquante mille (450 000) francs guinéens par mois. C’est difficile pour un père de famille de ne toucher que ces quatre cent cinquante mille francs. Ils nous ont expliqué leurs difficultés et nous avons accepté et avons continué le travail. Suite à des revendications, ils ont augmenté et nous touchons désormais six cent quatre vingt mille (680 000) francs guinéens. C’est peu ! Même récemment, nous avons grevé, mais un syndicaliste qui était venu de Conakry et la mairie nous ont calmé et nous avons repris le travail », a-t-il ajouté.

« Nous souffrons beaucoup. La principale difficulté est liée au salaire. Moi qui vous parle, depuis plus de dix (10) ans, je travaille au sein de la société CASSIDY, mais rien. Mais, je n’ai toujours pas de contrat écrit. Il faut que nos autorités de Conakry fassent de notre cas une préoccupation », renchérit monsieur Biton Koulibaly.

Au-delà de la précarité du salaire par rapport aux travaux qu’ils effectuent, Michel et Biton, tout comme plusieurs autres travailleurs, ont indiqué qu’ils n’ont pas de contrat signé. Cet autre problème leur expose à tous les risque, notamment le risque d’être renvoyé du jour au lendemain.

Nous nous sommes rendus à deux reprises au bureau et sur le chantier de l’entreprise pour rencontrer monsieur Mohamed Lamine Keita, indiqué par le service de sécurité comme étant le seul autorisé à nous parler au sein de la société. Mais, notre effort est resté vain pour le moment.

De Kouroussa, Thierno Amadou Camara, envoyé spécial de Guineematin.com

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