« Le président a juré sur quel livre saint ? Nous ne sommes pas rassurés », dixit Fodé Oussou

Fodé Oussou Fofana.jpg1Les innombrables ratés et faux pas de la cérémonie de prestation de serment du chef de l’Etat continuent de remonter en surface. Après le juriste, Mohamed Camara, qui a démontré l’impérieuse nécessité de reprendre la prestation de serment, c’est le vice-président de l’UFDG qui vient de dénoncer un tout autre aspect qui a manqué à la cérémonie : le livre saint sur lequel le président de la République devait jurer.

« Comme cela se fait au Sénégal et partout ailleurs, le président de la République devait mettre sa main sur le livre saint pour jurer. Aujourd’hui, sur quoi vous pouvez dire qu’il a juré ? Les musulmans jurent sur le saint Coran et les chrétiens sur la Bible. Mais, hier, lui il a juré sur quoi ? », a demandé avec insistance Docteur Fodé Oussou Fofana.
Mais, si la constitution guinéenne n’a pas prévu que le chef de l’Etat jure sur un livre saint à l’occasion de sa prestation de serment, le président du groupe parlementaire des « Libéraux-Démocrates » promet d’y veiller. « Il faut que le président jure sur un livre saint », a insisté Fodé Oussou Fofana.

Par ailleurs, le directeur de campagne de Cellou Dalein Diallo a estimé que la prestation de serment du même président Alpha Condé en 2010 n’a servi à rien après. « Aucun calendrier électoral n’a été respecté. Ils ont tué nos militants sans jugement. Les opérateurs économiques qui ont été victimes de pillage n’ont pas été dédommages. Il a été le premier a violé la loi et n’a rien fait pour le respect de la constitution », s’est frustré l’opposant.

Donnant l’exemple de violation de la Constitution, Docteur Oussou Fofana a rappelé que le président de la République est toujours président d’un parti politique, contrairement à ce que dit la constitution. « Et, monsieur Alpha Condé continue de présider les assemblées générales du RPG, alors qu’il est chef de l’Etat », a-t-il ajouté.
Autre exemple cité par l’opposant, les délégations spéciales qui ont été remplacées en violation de nos lois. « La loi dit que même si une délégation spéciale est installée, sa durée ne doit pas excéder six mois. Or, avec tous nos efforts, monsieur Alpha Condé a installé des délégations spéciales partout et a refusé l’organisation des élections communales. Même la recomposition, il n’a accepté que pour 128 délégations seulement », a rappelé Fodé Oussou, insistant sur « Nous ne sommes pas rassurés du tout ».

Entretien réalisé au téléphone par Nouhou Baldé pour Guineematin.com

 

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