Accueil A LA UNE Sénégal : sur les traces des esclaves à l’île de Gorée 

Sénégal : sur les traces des esclaves à l’île de Gorée 

Alpha Koubia Diallo à GoréeSituée à environ 3 km de Dakar, l’île de Gorée à travers ses nombreux sites dont l’ancienne Maison des esclaves est classée au patrimoine mondial de l’humanité. Dans cette île, ont transité des millions d’esclaves africains au cours de la traite négrière.

A Gorée, la première image qui frappe le visiteur reste l’architecture du type colonial de tous les bâtiments.

Mais avant d’en arriver là, les visiteurs s’embarquent dans une chaloupe au Port autonome de Dakar.

Parmi les touristes rencontrés lors de notre passage, il y avait des Français, des Anglais, des Gabonais, des Guinéens et même des Sénégalais pour ne citer que ceux-là ; dont la plupart d’entre eux, étaient à leur première visite à Gorée.

A l’intérieur de la Chaloupe, certains passagers, caméras en mains, appareils photos et autres tablettes prenaient des images tout au long du voyage et de la visite sur l’Ile.

La Maison des esclaves, site le plus prisé des visiteurs, est composée de deux parties distinctes : la partie d’en bas où se trouvaient les cellules de 2mètres 60 sur 2m60  à l’intérieur desquels on mettait, d’après notre guide Babacar Pariss Mbaye, entre 15 et 20 personnes, assises dos-à-dos dans des conditions horribles. ‘’ Les esclaves n’étaient libérés qu’une seule fois par jour et cela, c’est pour juste leur permettre de satisfaire leurs besoins naturels’’, précise, M. Mbaye, visiblement remonté. Au nombre de ces cellules, on peut citer entre autres, la grande cellule des récalcitrants, cellule à l’intérieur de laquelle est entré Nelson Mandela et qui est sorti  avec beaucoup d’émotions, la Cellule des enfants, la Cellule où on pesait les esclaves,  l’Inape temporaire (cellule de ceux qui avaient moins de 60 kg), et la fameuse porte du ‘’voyage sans retour’’ Cette porte est l’aboutissement d’un couloir qui sépare en deux la Maison et qui se jette à l’océan. Tandis qu’en haut du bâtiment, se trouvaient les logements des colons dans des conditions tout à fait luxueuses.

A en croire le Conservateur adjoint de la maison des esclaves de Gorée, ‘’ce site classé au patrimoine mondial de l’humanité enregistre parfois jusqu’à mille visiteurs par jour. Surtout en période scolaire, explique Alioune Badara Kabo,  période pendant laquelle de nombreux élèves viennent visiter la maison car celle-ci faisant partie intégrante de leurs programmes d’études notamment en Histoire. Il existe deux types de visite à la Maison des esclaves, renchérit notre interlocuteur ; il s’agit des visites officielles et des touristes. Avant de pénétrer cette maison, les visiteurs (touristes) doivent payer un ticket à 500 Fcfa pour les non résidants et 250 Fcfa pour les résidents et 100 fcfa pour les élèves. S’agissant des horaires de visite de la Maison,  elle est ouverte tous les jours entre 10 heures 30 et midi et de 14 heures à 18 heures.

Outre la symbolique Maison des Esclaves, se trouvent également à Gorée, d’autres sites très visités par les touristes : C’est le cas du monument de la libération des esclaves, situé à quelques mètres de là.  A cela, s’ajoutent la mosquée sans minaret construite en 1892, le  Mémorial de Gorée (situé au point culminant de l’Ile), l’Eglise, l’ancienne Ecole Normale William Ponty (1913-1937). Dans cette école, ont été formés les premiers cadres noires appelés ‘’Pontins ‘’. Par ailleurs, de nombreuses personnalités en visite au Sénégal, ont effectué un pèlerinage à l’Ile de Gorée. Il y a, parmi eux le Couple Obama et l’ancien prix Nobel de la paix sud-africain, Nelson Mandela…

L’Ile de Gorée, dirigée par le maire Me Augustin Senghor, actuel président de la fédération sénégalaise de football, faisait partie de ce qu’on appelait à l’époque, les 4 communes à savoir : Gorée, Dakar, Rufisque, Saint-Louis. La commune de Gorée s’étend sur 300 mètres de large sur 900 mètres.

La pêche, le tourisme et le commerce des produits artisanaux notamment locaux  sont les principales activités pratiquées par les natifs de l’Ile.

Dakar, Alpha Koubia Diallo pour Guineematin.com

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