2ème jours du procès Gl. Nouhou Thiam et Cie : Mohamed Kaba à la barre

Adjudant Mohamed CondéC’est à 11 heures 15′ que le tribunal militaire a repris ses activités ce jeudi 24 décembre 2015 dans le dossier des six militaires poursuivis pour désertion et non respect des consignes dans l’affaire du putsch manqué du 19 juillet 2011. Après la phase protocolaire qui a annoncé le début du procès, le juge (civil), Sékou Keita, a appelé l’adjudant Mohamed Kaba à la barre, à 11 heures 20′. 

Se présentant comme le chauffeur de Sidiki Camara « De Gaulle », ex aide de camp de l’ancien président de la transition, Sékouba Konaté, le lieutenant Mohamed Kaba a expliqué que c’est en quittant le domicile de De Gaulle qu’il a été arrêté.

Dans ses explications, le lieutenant a précisé qu’il ne sait toujours pas pourquoi il a été arrêté, se montrant d’ailleurs étonné qu’il lui soit reproché de violation de consigne.

Au procureur, le Colonel Kaba Kourouma, qui a rappelé qu’une consigne générale avait été donnée de rester dans les camps, Mohamed Kaba a dit n’avoir pas violé cette consigne, étant le chauffeur de De Gaule. « C’est en quittant son domicile (de De Gaule) que j’ai rencontré un groupe mixte qui m’a arrêté au niveau de Kakimbo », a dit l’accusé, ajoutant s’être pourtant présenté à ces derniers comme étant le chauffeur de De Gaulle.

Alors, l’avocat de la partie civile, Me Mory Doumbouya, a demandé à l’adjudant Mohamed Kaba d’être plus explicite sur les consignes qu’il doit respecter.  »Est-ce que ce sont celles de son commandant d’unité ou bien celles de De Gaulle ? », a questionné l’avocat. « Je suis le chauffeur du commandant, s’il m’envoie, je suis sensé les exécuter immédiatement », a répondu l’accusé.

Au moment où nous rédigeons ces lignes (12 heures 35’), ce sont les avocats de la défense qui sont interrogent leur client, adjudant Mohamed Kaba.

A rappeler que les délits (désertion et non respect de consigne) reprochés aux six militaires qui sont dans le box des accusés sont sanctionnés par un maximum de deux ans de prisons, alors qu’ils ont tous passé beaucoup plus depuis leurs interpellations, au lendemain du putsch manqué le 19 juillet 2011.

Du tribunal militaire de Kaloum, Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

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