Implantées depuis plusieurs mois dans la zone, à travers leurs pylônes, les sociétés de téléphonie mobile Orange-Guinée et MTN-Areeba Guinée n’ont jusqu’à présent versé aucune redevance à la collectivité de Kansaghi, dans la préfecture de Tougué, a appris Guineematin.com d’une source officielle.
Fixé depuis deux ans pour ce qui concerne le poteau Orange et huit mois pour celui d’Areeba, l’implantation de ces poteaux n’a été suivie d’aucun versement de redevance de la part de ces sociétés téléphoniques. C’est ce que les populations et les autorités communales de cette localité ont dénoncé avec vigueur.
Joint au téléphone par Guineematin.com, le vice-maire de Kansaghi, monsieur Mamadou Sow s’est plaint : « Deux poteaux téléphoniques sont implantés ici, il y a belle lurette. Mais, depuis deux ans, pour le poteau Orange, et 8 mois pour celui d’Areeba, ces sociétés téléphoniques n’ont versé aucun franc ni à la commune, ni aux propriétaires fonciers, en contrepartie de l’implantation de leurs poteaux », a dénoncé l’élu locale.
Pourtant, les élus locaux ont pourtant fait tout ce qu’ils pouvaient pour aider ces sociétés de téléphonies : « Au début, lorsqu’elles sont venues à Kansaghi pour fixer ces poteaux, elles ont mené des démarches pour être en possession des titres fonciers qu’on n’a d’ailleurs signés. Après cela, on pensait qu’elles allaient revenir pour qu’on signe des contrats puisqu’elles connaissent les procédures. Mais, malheureusement, depuis lors, on les a perdues de vue…» a regretté le vice-maire de Kansaghi, Mamadou Sow.
Conformément au code des collectivités en vigueur, ces sociétés de téléphonie mobile étaient dans le devoir de verser des redevances à la commune rurale de Kansaghi et payer les propriétaires fonciers, renchérit le vice-maire. Une chose qui, selon Mamadou Sow, peine à se faire. « Tout dernièrement d’ailleurs, il n’y a pas plus d’un mois, les propriétaires de ces domaines sont venus se plaindre à la commune pour exiger leur dû puisque depuis l’implantation de ces poteaux, ils n’ont rien perçu ».
Selon beaucoup de commentaires, les agents de ces sociétés profitent de la méconnaissance des lois et de la naïveté de certains d’entre eux pour s’y installer frauduleusement, refusant de manière habile de signer le moindre contrat pour échapper à des peines pécuniaires, si les citoyens et la communauté décider de se tourner vers la justice.
Et, malheureusement, Kansaghi n’est pas la seule commune rurale victime de telles pratiques. On peut trouver des cas de ce genre dans plusieurs communes rurales du pays, comme cela a été le cas récemment de la commune rurale de Missira dans la préfecture de Koubia, qui dénonçait le même phénomène…
A suivre !
De Labé, Yayé Aïssatou Diallo pour Guineematin.com
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